États rouges et États bleus

Résultats des élections présidentielles de 2008, 2012, 2016 et 2020 aux États-Unis.
  • États ayant été remportés par le Parti républicain lors des quatre dernières élections
  • États remportés par le Parti républicain lors de trois des quatre dernières élections
  • États où chacun des deux partis a remporté deux fois la victoire
  • États remportés par le Parti démocrate lors de trois des quatre dernières élections
  • États remportés par le Parti démocrate lors des quatre dernières élections
  • Les États rouges et États bleus[Note 1] (en anglais : red states et blue states, respectivement) désignent les États des États-Unis votant principalement respectivement pour le Parti républicain ou pour le Parti démocrate lors des élections présidentielles américaines.

    Historique

    La représentation des États républicains comme rouges et des États démocrates comme bleus s'est standardisé à partir de l'élection présidentielle américaine controversée de 2000. Les partis étaient jusqu'alors représentés avec des couleurs différentes et variantes[1].

    Interprétation

    Le qualificatif « rouge » ou « bleu » cherche à souligner la tendance partisane continue des votants des différents États. Les États rouges sont ceux régulièrement remportés par le Parti républicain (conservateur) et les États bleus ceux régulièrement remportés par le Parti démocrate (libéral). Ainsi, même si dans tous les États s'expriment des électeurs démocrates et républicains, la couleur désignée de l'État permet de mettre en lumière la tendance générale de vote aux différentes élections. Par exemple, des élections de 2000 à 2004, seuls trois États avaient changé de couleur, tandis que jusqu'en 2016, 37 des 50 États américains avaient votés pour le même parti à chaque élection.

    Les États dont le résultat du vote changent régulièrement d'un État à l'autre sont appelés États pivots (en anglais : swing states).

    Critiques

    Article connexe : Purple America.

    L'expression « Amérique violette » (en anglais : Purple America) souligne les nuances à apporter au concept d'États rouges et bleus. Ainsi, il n'existerait pas vraiment d'États bleus ou rouges, seulement une Amérique violette avec des variantes plus ou moins fortes.

    L'affirmation de la théorie d'États bleus et rouges souligne la polarisation au sein de la société américaine. La frontière (notamment idéologique) entre les deux partis était jusqu'à alors considérée comme plus poreuse[2].

    Notes et références

    Notes

    1. Contrairement entre autres au terme « swing states », régulièrement écrit en langue anglaise dans la presse francophone, les termes « red states » et « blue states » ne semblent pas être plébiscités dans cette dernière. L'utilisation de termes « États rouges » et « États bleus » en langue française a donc semblé préférable pour l'écriture de cet article.

    Références

    1. (en) Philip Bump, « Red vs. Blue: A history of how we use political colors », sur washingtonpost.com, .
    2. Philippe Cost, « L'Amérique en bleu et rouge », sur lexpress.fr,

    Articles connexes

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