Adalbert de Savoie-Gênes

Adalbert de Savoie-Gênes
Titre de noblesse
Duc
Biographie
Naissance
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AglièVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
TurinVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Basilique de SupergaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Adalberto di Savoia-GenovaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
OfficierVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Maison de SavoieVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Élisabeth de BavièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Arme
Armée royale italienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Conflits
Distinction
Blason

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Adalbert de Savoie-Gênes (en italien : Adalberto Luitpoldo Elena Giuseppe Maria di Savoia-Genova), né le à Turin, où il est mort le ) est un membre de la Maison de Savoie, appartenant à la branche de Savoie-Gênes, et un général italien.

Dans l'entre-deux-guerres, il est souvent cité avec le titre de duc de Bergame, qu'il a reçu ad personam le [1].

Biographie

Famille

Adalbert de Savoie-Gênes, né en 1898 à Turin, est le troisième fils de Thomas de Savoie-Gênes et d'Élisabeth de Bavière (1863-1924)[1]. Son père est le petit-fils de Charles-Albert de Sardaigne et du roi Jean Ier de Saxe. Sa mère est une petite-fille de Louis Ier de Bavière et arrière-petite-fille de Charles IV d'Espagne et de François Ier des Deux-Siciles.

Le couple a cinq enfants outre Adalbert : Ferdinand (1884-1963), Philibert (1895-1990), Marie Bonne (1896-1971), Marie-Adélaïde (1904-1979) et Eugène (1906-1996). Le , le roi Victor-Emmanuel III lui confère le titre de duc de Bergame[1].

Militaire de carrière

Il participe à la Première Guerre mondiale et se bat sur le Montello en et dans la Vallagarina en . Par la suite, sa carrière militaire a lieu entre l'Italie et l'Éthiopie[2]:

  • 1927-1930 : en formation à l'école militaire.
  • 1931-1934 : commandant de la "Savoia Cavalleria"régiment.
  • 1934 : promotion au grade de général de brigade.
  • 1934-1935 : commandant de la 6e brigade d'infanterie.
  • 1935 : promu commandant adjoint de la division.
  • 1935-1936 : vice-commandant-général de la 24e division d'infanterie "Gran Sasso" (en Éthiopie).
  • 1936 : général de division, commandant général de la 24e division d'infanterie "Gran Sasso", commandant général de la 58e division d'infanterie "Legnano", commandant général de la troisième corps.
  • 1940-1942 : général commandant de la 8e armée.
  • 1943 : général commandant la 7e armée.

Après l'occupation italienne de l'Albanie, Adalbert est nommé lieutenant-général du roi, et représente la maison de Savoie à l'occasion du mariage du roi Zog et inspirant beaucoup de sympathie parmi les Albanais[3]. Il conduit à Sofia la délégation officielle italienne à l'enterrement du roi Boris III de Bulgarie, qui est mort dans des circonstances mystérieuses, le . Pendant le fascisme, l'OVRA monte un dossier, plus ou moins fondé, concernant la prétendue homosexualité d'Adalbert[4].

Le duc de Bergame, cependant, a une longue relation avec une noble piémontaise, qui n'a pas abouti à un mariage en raison de l'opposition d'Umberto II[5]. Il a toujours été éloigné des mondanités et de la cour et mène une vie assez anonyme, surtout quand on le compare à celui des cousins de la branche de Savoie-Aoste[6]. Il ne s'est jamais marié et n'a pas eu d'enfants.

Sous la République italienne

Après la naissance de la République italienne en 1946, il vit pendant trente ans, avec son frère aîné Philibert, à l'Hôtel Ligure, Place Carlo-Felice à Turin. En 1977, après que des gangsters ont attaqué l'hôtel et volé le contenu de certains coffres-forts, Adalbert s'installe dans une villa sur la propriété de Gertrud Kiefer von Raffler, la veuve du riche industriel Massimo Olivetti (fils de Camillo Olivetti), où il est mort en 1982. Il est enterré dans la crypte royale de la basilique de Superga, sur les collines du Piémont de la capitale[7].

Au moment du référendum de 1946, dans le journal de Falcone Lucifero, sont publiées quelques insinuations peu flatteuses sur le style de vie d'Adalbert et Philibert, qui a toutefois toujours été plein de réserve et de simplicité[8].

Honneurs

Adalbert de Savoie-Gênes a reçu les ordres suivants[1] :

Ascendance

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Charles-Albert (roi de Sardaigne)
 
 
 
 
 
 
 
4. Ferdinand de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Marie-Thérèse de Habsbourg-Toscane (1801-1855)
 
 
 
 
 
 
 
2. Thomas de Savoie-Gênes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Jean Ier (roi de Saxe)
 
 
 
 
 
 
 
5. Élisabeth de Saxe (1830-1912)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Amélie de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
1. Adalbert de Savoie-Gênes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Louis Ier (roi de Bavière)
 
 
 
 
 
 
 
6. Adalbert de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Thérèse de Saxe-Hildburghausen
 
 
 
 
 
 
 
3. Élisabeth de Bavière (1863-1924)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. François de Paule de Bourbon (1794-1865)
 
 
 
 
 
 
 
7. Amélie d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Louise-Charlotte de Bourbon-Siciles
 
 
 
 
 
 

Références

  1. a b c et d Énache 1999, p. 208.
  2. (en) « Biography of General Adalberto Leopoldo Elena Giuseppe Bergamo (1898 – 1982), Italy », sur www.generals.dk (consulté le )
  3. Vignoli p. 170..
  4. Benadusi p. 236..
  5. (it) « Savonesi illustri(Piero Astengo, GB Gavotti, Giuseppe Tarò)testimoni di un amore segreto »
  6. de Leonardis p. 200..
  7. (en) « Superga », sur www.royaltyguide.nl (consulté le )
  8. Vignoli p. 47..
  9. (it) Federico Bona, « I Cavalieri dell'Ordine Supremo del Collare o della Santissima Annunziata », sur Blasonario delle Famiglie subalpine, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Giulio Vignoli, Il sovrano sconosciuto. Tomislavo II re di Croazia (ISBN 88-425-3583-4).
  • Gigi Speroni, Umberto II. Il dramma segreto dell'ultimo re (ISBN 88-452-1360-9).
  • Lorenzo Benadusi, Il nemico dell'uomo nuovo: l'omosessualità nell'esperimento totalitario fascista (ISBN 88-07-10386-9)
  • Giulio Vignoli, L'Irrédentisme italien de Nice et de Nice, Rome, le Septième Sceau, 2015, pp.20;47-50.
  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes

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