Akram Ojjeh

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Akram Ojjeh
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Biographie
Naissance
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DamasVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
16e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalités
saoudienne
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Entrepreneur, collectionneur d'œuvres d'art, investisseurVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Nahed OjjehVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Mansour Ojjeh
Karim Ojjeh
Akram Ojjeh Junior (d)
Aziz Ojjeh (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

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Akram Ojjeh (en arabe : أكرم عجة), né le à Damas et mort le à Paris, est un homme d’affaires, collectionneur d'art, multi-milliardaire saoudien d’origine syrienne.

Akram Ojjeh a fondé dans les années 1970 le Groupe TAG, une société holding hautement diversifiée, dotée d’un capital social de 100 millions de dollars entièrement détenu à l'origine par lui-même, puis par ses fils, dont Mansour Ojjeh.

Biographie

Sa troisième femme fut Nahed Ojjeh, fille du général Mustafa Tlass, ancien ministre syrien de la Défense. De ce troisième mariage est né Akram Ojjeh Junior en 1986.

Ventes d'armes

Akram Ojjeh fut conseiller du ministre saoudien de la Défense, et joua un rôle d'intermédiaire dans de grands marchés d’armement, notamment entre la France et l’Arabie saoudite.

Comme Samir Traboulsi, les trois frères Al-Fayed (en) de Londres, et Adnan Kashoggi, Akram Ojjeh fit partie des intermédiaires qui bâtirent des fortunes colossales dans les années 1970-1980 en s'installant opportunément à la croisée de la diplomatie, du « renseignement » et des affaires[1].

Les groupes français Thomson-CSF, Matra, Dassault passèrent par Akram Ojjeh pour tous leurs gros contrats d'armement, au centre du système de recyclage des pétrodollars. Ainsi, au début des années 1970, Akram Ojjeh signa avec Hugues de l'Estoile, alors directeur de l'armement, un accord réservant une commission de 7 % chacun sur toutes les ventes d'armement de Paris à Riyad. La SOFRESAY (Société française d'exportation de systèmes avancés), une émanation de la DGA (Délégation générale pour l'Armement) dont le siège social est à Saint-Cloud, reversait à Akram Ojjeh de confortables commissions à hauteur au moins de 7 % du montant des contrats signés entre l'Arabie saoudite et la France[1].

Akram Ojjeh est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1950, sous Vincent Auriol. Il fut promu officier de la Légion d'honneur en 1974 par Valéry Giscard d'Estaing, puis commandeur par Charles Hernu, en 1983[1].

Akram Ojjeh avait pour principale structure d'investissement le groupe TAG, acronyme de Techniques d'avant garde, fondé en 1975 en Suisse et au Luxembourg. Propriété aujourd'hui de ses héritiers, le groupe TAG est notamment propriétaire de 15 % du capital de l'écurie de Formule 1 McLaren.

Paquebot France

Akram Ojjeh fut propriétaire du paquebot France, acheté le pour 80 millions de francs et revendu le à l'armateur norvégien Knut Utstein Kloster (en), propriétaire de la société Norwegian Caribbean Lines , pour 77 millions de francs. Il fut aussi propriétaire d'une version du tableau de Fragonard Le Verrou.

Domiciles parisiens

Bateau à vapeur de rivière et pont par Alfred Sisley, 1871, collection d'Akram Ojjeh

Quand il ne sillonnait pas le monde à bord de l'un de ses deux Boeing 707[2],[3] privés, aux couleurs blanche et verte du Groupe TAG, Akram Ojjeh aimait à séjourner dans la capitale française. Il y possédait en effet un penthouse au no 33 de l'avenue Foch[4], un immeuble de style néoclassique au no 1 de la rue Le Tasse, avec vue panoramique sur la tour Eiffel ainsi qu'un hôtel particulier de 3 000 m2 au no 11 de la place des États-Unis[5],[6], ayant appartenu auparavant au célèbre couple de mécènes formé par Charles et Marie-Laure de Noailles[7]. Cet hôtel particulier fastueux, aujourd'hui siège commercial de la cristallerie Baccarat et adresse courue des gastronomes pour son restaurant Cristal Room[8], servait d'écrin à Akram Ojjeh pour y abriter sa prestigieuse collection de mobilier XVIIIe siècle et de tableaux de maître, dispersée en 1999 par la Maison Christie's[9],[10], au profit de sa veuve Nahed Ojjeh.

Akram Ojjeh meurt du diabète[11] au matin du , en son domicile de la place des États-Unis, à Paris. Il est inhumé au cimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine, sis à Nanterre.

Distinctions

Notes et références

  1. a b et c Ariane Chemin, « Les dîners de madame Ojjeh », Le Monde, 2 octobre 2006.
  2. « « Boeing 707-138B du Groupe TAG d'Akram Ojjeh immatriculé N108BN », sur Airliners.net, .
  3. « En balade avec l'émir saoudien », Le Parisien, .
  4. Vanina Prélat L'Hermitier et Jean-Baptiste Roques, « Splendeurs et misères de l'avenue Foch », Vanity Fair, no 38, août 2016, pages 96-103.
  5. « Hôtel Bischoffsheim, 11 place des États-Unis à Paris 16e Hôtel néo-Louis XIV construit en 1895 par l'architecte Paul-Ernest Sanson pour le banquier Ferdinand Bischoffsheim, grand-père de la vicomtesse Marie-Laure de Noailles. »
  6. « Hôtel Bischoffsheim, place des États-Unis [la nouvelle résidence du président Wilson en France] : [photographie de presse] / [Agence Rol] », sur Gallica, (consulté le )
  7. Julien Nenault, « Les folles nuits des Noailles », Vanity Fair no 9, mars 2014, p. 200-209.
  8. « Restaurant Cristal Room Baccarat Paris 16e | Design : Philippe Starck | Carte confiée au grand chef étoilé Guy Martin », sur CRISTAL ROOM - Restaurant, Soirée, Réception, Conférence de presse (consulté le )
  9. « La collection Akram Ojjeh en vente chez Christie's », Les Échos, .
  10. Vincent Noce, « Les trésors du milliardaire : les collections du défunt Akram Ojjeh seront vendues aux enchères. », Libération, (consulté le ).
  11. « Akram Ojjeh Junior » (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Article de presse

  • Ariane Chemin, « Les dîners de madame Ojjeh », dans Le Monde,

Article connexe

Liens externes

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