Conservation compassionnelle

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La conservation compassionnelle est un concept qui vise à allier le bien-être animal à la conservation de la nature, en utilisant les connaissances issues de la science du bien-être animal et celles de la biologie de la conservation. Historiquement, ces deux enjeux ont été considérés comme séparés[1] et parfois contradictoires[2]. Les principes fondamentaux de la conservation compassionnelle sont : " Ne pas nuire ; les individus comptent ; l'inclusivité ; la coexistence pacifique "[3]. Les écologistes compassionnels pensent que la conservation de la nature utilise la préservation des espèces, des populations et des écosystèmes comme seules mesures de succès, sans considération explicite du bien-être et de la valeur intrinsèque des animaux, en tant qu'individus sentients[4]. Ils soutiennent que la compassion pour tous les êtres sentients devrait être ce qui guide les actions de conservation[5]. Ils affirment donc que l'abattage d'animaux au nom d'objectifs de conservation n'est pas nécessaire, et que ces mêmes objectifs peuvent être atteints sans tuer[6].

Histoire

Dans les années 2000 des conférences ont lieu sur ce sujet et ses défenseurs publient des articles dans des revues de biologie de la conservation[7].

La Born Free Foundation, qui milite pour le bien-être des animaux sauvages, utilise l'expression "conservation compassionnelle" (en anglais : compassionate conservation) pour le nom de son symposium tenu à Oxford en 2010.

Application

Ce concept a des applications dans divers domaines, dès lors que des actions de conservation des écosystèmes ou des espèces soulèvent des questions éthiques vis-à-vis du bien-être animal : programmes d'élevage conservatoire dans les parcs zoologiques, populations d'espèces envahissantes menaçant la biodiversité locale, chasse de régulation en absence de prédateurs, etc.

Critiques

La conservation compassionnelle a été qualifiée de "gravement défectueuse" par certains écologistes[Qui ?], qui soutiennent que sa mise en œuvre est impraticable et qu'elle pourrait conduire à des conséquences dangereuses pour la faune, les écosystèmes et les humains[8]. D'autres[Qui ?] soutiennent que l'approche « ne pas nuire » va « trop loin » et que, mise en pratique, elle n'aboutirait pas nécessairement à des résultats positifs pour le bien-être de chaque animal[9].

Références

  1. (en) Fraser, « Toward a synthesis of conservation and animal welfare science », Animal Welfare, vol. 19, no 2,‎ , p. 121-124 (lire en ligne)
  2. (en) Gray, « Challenges of Compassionate Conservation », Journal of Applied Animal Welfare Science, vol. 21, no sup1,‎ , p. 34–42 (lire en ligne)
  3. (en) Wallach, Bekoff, Batavia et Nelson, « Summoning compassion to address the challenges of conservation », Conservation Biology, vol. 32, no 6,‎ , p. 1255–1265 (lire en ligne)
  4. (en) Ramp et Bekoff, « Compassion as a Practical and Evolved Ethic for Conservation », BioScience, vol. 65, no 3,‎ , p. 323–327 (lire en ligne)
  5. (en) Wallach, Batavia, Bekoff et Alexander, « Recognizing animal personhood in compassionate conservation », Conservation Biology,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Keim, « Do Conservation Strategies Need to Be More Compassionate? », sur e360.yale.edu, Yale Environment 360, (consulté le )
  7. (en) Emma Marris, « When Conservationists Kill Lots (and Lots) of Animals », sur theatlantic.com, The Atlantic,
  8. (en) Oommen, Cooney, Ramesh et Archer, « The fatal flaws of compassionate conservation », Conservation Biology, vol. 33, no 4,‎ , p. 784–787 (lire en ligne)
  9. (en) Johnson, Adams, Armstrong et Baker, « Consequences Matter: Compassion in Conservation Means Caring for Individuals, Populations and Species », Animals, vol. 9, no 12,‎ , p. 1115 (lire en ligne)

Liens externes

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