Correspondance de Galois

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En mathématiques, une correspondance de Galois antitone est une généralisation, pour deux ordres partiels quelconques, de la correspondance entre sous-corps d'une extension galoisienne et sous-groupes de son groupe de Galois. Une correspondance de Galois isotone se définit de façon analogue, en inversant l'ordre sur le deuxième ensemble. Cette notion est reliée à celle d'opérateur de clôture.

Correspondance antitone

Soient m 1 : P Q {\displaystyle m_{1}:P\to Q} et m 2 : Q P {\displaystyle m_{2}:Q\to P} des fonctions définies sur deux ensembles ordonnés ( P , P ) {\displaystyle (P,\leq _{P})} et ( Q , Q ) {\displaystyle (Q,\leq _{Q})} . On vérifie facilement l'équivalence des deux définitions suivantes.

Première définition : ( m 1 , m 2 ) {\displaystyle (m_{1},m_{2})} est une correspondance de Galois antitone si m 1 {\displaystyle m_{1}} et m 2 {\displaystyle m_{2}} sont décroissantes et si m 2 m 1 {\displaystyle m_{2}\circ m_{1}} et m 1 m 2 {\displaystyle m_{1}\circ m_{2}} sont extensives, c.-à-d. vérifient (pour tout élément p de P et tout élément q de Q) :

p P m 2 ( m 1 ( p ) ) et q Q m 1 ( m 2 ( q ) )   . {\displaystyle p\leq _{P}m_{2}(m_{1}(p))\qquad {\text{et}}\qquad q\leq _{Q}m_{1}(m_{2}(q))~.}

Deuxième définition : ( m 1 , m 2 ) {\displaystyle (m_{1},m_{2})} est une correspondance de Galois antitone si m 1 {\displaystyle m_{1}} et m 2 {\displaystyle m_{2}} vérifient (pour tout élément p de P et tout élément q de Q) :

q Q m 1 ( p ) p P m 2 ( q )   . {\displaystyle q\leq _{Q}m_{1}(p)\Leftrightarrow p\leq _{P}m_{2}(q)~.}

Correspondance isotone

Avec les mêmes notations que précédemment, une correspondance isotone de ( P , P ) {\displaystyle (P,\leq _{P})} vers ( Q , Q ) {\displaystyle (Q,\leq _{Q})} est, au sens de variation de m 1 {\displaystyle m_{1}} et m 2 {\displaystyle m_{2}} près (elles sont maintenant supposées croissantes), une correspondance antitone entre ( P , P ) {\displaystyle (P,\leq _{P})} et l'ensemble ordonné ( Q , Q o p ) {\displaystyle (Q,\leq _{Q}^{op})} , où Q o p {\displaystyle \leq _{Q}^{op}} désigne l'ordre opposé (ou « ordre dual ») de Q {\displaystyle \leq _{Q}} . Autrement dit :

Première définition : ( m 1 , m 2 ) {\displaystyle (m_{1},m_{2})} est une correspondance de Galois isotone si m 1 {\displaystyle m_{1}} et m 2 {\displaystyle m_{2}} sont croissantes et si (pour tout élément p de P et tout élément q de Q) :

p P m 2 ( m 1 ( p ) ) et m 1 ( m 2 ( q ) ) Q q   . {\displaystyle p\leq _{P}m_{2}(m_{1}(p))\qquad {\text{et}}\qquad m_{1}(m_{2}(q))\leq _{Q}q~.}

Deuxième définition : ( m 1 , m 2 ) {\displaystyle (m_{1},m_{2})} est une correspondance de Galois isotone si (pour tout élément p de P et tout élément q de Q) :

m 1 ( p ) Q q p P m 2 ( q )   . {\displaystyle m_{1}(p)\leq _{Q}q\Leftrightarrow p\leq _{P}m_{2}(q)~.}

Propriétés

Soit ( m 1 , m 2 ) {\displaystyle (m_{1},m_{2})} une correspondance de Galois comme ci-dessus (antitone ou isotone).

  • m 2 m 1 {\displaystyle m_{2}\circ m_{1}} et m 1 m 2 {\displaystyle m_{1}\circ m_{2}} sont croissantes.
  • m 2 m 1 m 2 = m 2 {\displaystyle m_{2}\circ m_{1}\circ m_{2}=m_{2}} (et m 1 m 2 m 1 = m 1 {\displaystyle m_{1}\circ m_{2}\circ m_{1}=m_{1}} ), si bien que m 2 m 1 {\displaystyle m_{2}\circ m_{1}} et m 1 m 2 {\displaystyle m_{1}\circ m_{2}} sont idempotentes.
  • m 2 m 1 {\displaystyle m_{2}\circ m_{1}} est un opérateur de clôture sur ( P , P ) {\displaystyle (P,\leq _{P})} (puisqu'elle est de plus extensive).
  • Dans le cas antitone, m 1 m 2 {\displaystyle m_{1}\circ m_{2}} est de même un opérateur de clôture sur ( Q , Q ) {\displaystyle (Q,\leq _{Q})} .
  • Réciproquement, tout opérateur de clôture c sur un ensemble ordonné ( P , P ) {\displaystyle (P,\leq _{P})} est de la forme m 2 m 1 {\displaystyle m_{2}\circ m_{1}} pour une certaine correspondance de Galois[1], en choisissant par exemple pour Q l'image de c (muni de l'ordre induit ou de son opposé, selon qu'on souhaite construire une correspondance isotone ou antitone), pour m 1 {\displaystyle m_{1}} la corestriction de c à Q, et pour m 2 {\displaystyle m_{2}} l'injection canonique de Q dans P.

Note

  1. (en) T. S. Blyth, Lattices and Ordered Algebraic Structures, Springer, 2005 (ISBN 978-1-85233-905-0), p. 10.

Voir aussi

  • Treillis de Galois
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