Film contenant un film

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Un film contenant un film est un film de fiction dans lequel apparaissent d'autres films réels ou fictifs. Pour désigner le film intégré, notamment ceux qui sont inventés, on utilise souvent l'expression « film dans le film ».

Généralités

Divers procédés permettent d'inclure un film dans un film. Que ce soit par l'inclusion d'extraits à l'intérieur du montage, par une scène de projection au cinéma ou de diffusion télévisuelle, ou par la mise en scène d'un tournage de film. Ces procédés peuvent servir à une contextualisation du récit, à une citation permettant de faire référence à un autre film, à une mise en abyme du scénario...

Il faut distinguer deux types de films inclus dans des films : les films réels et des films fictifs. Il n'est pas rare qu'un réalisateur choisisse de faire référence à d'autres films pour contextualiser une scène ou pour rendre hommage à un autre réalisateur. Les films fictifs eux aussi permettent parfois de contextualiser une scène, souvent par le biais d'un faux documentaire ou d'une fausse publicité. Ces films fictifs se présentent parfois comme des parodies permettant un discours amusé sur le cinéma.

Les films fictifs peuvent être aussi l'occasion d'interroger les notions de réalité et de fiction, ou ils peuvent être l'occasion d'avoir un discours sur le cinéma et constituent des méta-films où le cinéma se retrouve scruté par l'œil d'une caméra. Ainsi les scénarios basés sur le tournage de films fictifs ou réels sont l'occasion de proposer une critique de ses moyens de production. On retrouvera ainsi souvent une opposition entre les productions hollywoodiennes où l'argent finit par corrompre la pureté du cinéma opposés aux films indépendants d'auteurs, réalisés avec plus de sincérité.

Les films contenant des films offrent ainsi un langage cinématographique riche et souvent subtil, et proposent des possibilités scénaristiques originales, les films se contenant eux-mêmes en étant sans doute l'illustration la plus insolite.

Films contenant des films fictifs

Films contenant des extraits de films fictifs

  • Tartuffe (1926) de Friedrich Wilhelm Murnau, où le petit-fils du conseiller diffuse devant ce dernier un film.
  • Je te dresserai (1935) de William A. Seiter, à la fin du film, l'héroïne qui est une célèbre actrice de cinéma, emmène son amoureux au cinéma pour lui montrer son dernier film.
  • Passez muscade de Edward F. Cline, le protagoniste essaye de présenter le scénario de son prochain film.
  • Brève Rencontre (1945) de David Lean, le couple Celia Johnson - Trevor Howard se rend au cinéma où il assiste à la projection de Flames of Passion, très mauvais d'après leur opinion, un film fictif qui serait sorti en 1938 (la date du copyright du film apparaît un instant à l'écran).
  • Le Rendez-vous de minuit (1961) de Roger Leenhardt : dans un cinéma, un critique croise une jeune femme qui ressemble à l'héroïne du film.
  • Cléo de 5 à 7 (1962) d'Agnès Varda, contient un court-métrage, Les Fiancés du pont Mac Donald, dans lequel jouent Jean-Luc Godard et Anna Karina.
  • Deep End (1970) de Jerzy Skolimowski montre les personnages principaux dans un cinéma, visionnant un film X fictif intitulé Dr. Fiedler's The Science of Sex.
  • Le Chat et la Souris (1975) de Claude Lelouch montre Michèle Morgan allant voir au cinéma Le Mercury sur les Champs-Élysées le film fictif La Dame, la Rolls et le petit chien.
  • Esclave de l'amour (1976) de Nikita Mikhalkov, commence par la projection d'un faux film muet du début du siècle.
  • Le Jour du fléau (1979) de John Schlesinger, lorsque Tod se rend avec son patron à une soirée de projection de film pornographique.
  • Stardust Memories (1980) de Woody Allen, un film qui contient plusieurs séquences du film tourné par le personnage principal.
  • Le miroir se brisa, de Guy Hamilton, commence par la projection d'un faux film de détective en noir et blanc et dont la révélation de l'identité du meurtrier est inopinément interrompu par la bobine du projecteur qui s'enraie.
  • Le Loup-garou de Londres (1981) de John Landis contient une scène où un film pornographique scandinave fictif intitulé See You Next Wednesday est projeté (on peut voir le making-of de ce faux film en bonus d'une édition DVD sortie en France).
  • Le Bourreau des cœurs (1983) de Christian Gion met en scène un modeste acteur nommé Vittorio (joué par Aldo Maccione) qui veut devenir... Aldo Maccione, et va aller jouer dans un film appelé... Le Bourreau des cœurs.
  • Bajo en nicotina (1984) de Raúl Artigot, le personnage d'Oscar Ladoire, Carlos, voit sur VHS le faux film Coplas de Don Guzmán joué par José Sacristán.
  • La Rose pourpre du Caire (1985) de Woody Allen tourne autour d'un film sous ce titre[1] dont un personnage (joué par Jeff Daniels) quitte l'écran pour rejoindre une spectatrice (interprétée par Mia Farrow). À la fin de l'histoire, cette dernière regarde un "vrai" film, Le Danseur du dessus (Top Hat, 1935) dans la même salle de cinéma.
  • L'Homme homard venu de Mars (1989) est le nom d'un nanar fictif qu'un jeune réalisateur présente à un producteur sur la corde raide.
  • Maman, j'ai raté l'avion (1990) montre à plusieurs reprises une même scène d'un film noir fictif intitulé Angels with Filthy Souls parodiant le film Les Anges aux figures sales (Angels with Dirty Faces) de Michael Curtiz (1938).
  • The Player (1992), de Robert Altman, où l'on voit la projection du film fictif Habeas Corpus produit par l'agence dans laquelle travail Griffin Mill le protagoniste principal.
  • Porco Rosso (1992) de Hayao Miyazaki. En attendant la fin des réparations de son hydravion à Milan, Porco Rosso va au cinéma. Le film projeté est un dessin animé dans lequel on peut voir un cochon pilote d'avion tenant le rôle du méchant.
  • Panic sur Florida Beach (1993) de Joe Dante tourne autour de la projection du film d'épouvante Mant (parodie des films de S.F. des années 1950) réalisé par Lawrence Woolsey (John Goodman). On aperçoit aussi quelques plans du film familial The Shook Up Shopping Cart dans lequel un personnage est transformé en caddie.
  • Lisbonne Story (1994) de Wim Wenders raconte l'histoire d'un ingénieur du son, venu à Lisbonne sonoriser le film muet et en noir et blanc de son ami Friedrich Munro.
  • La Cité de la peur (1994) d'Alain Berbérian (écrit par les Nuls) présente un film d'horreur de série Z, Red Is Dead.
  • Last Action Hero (1994) de John McTiernan, où Schwarzenegger joue son propre rôle (un court instant) mais surtout le rôle de Jack Slater, le héros de la série de films des Jack Slater, films d'actions connus dans le film. Notons qu'on voit aussi l'affiche de Terminator mais joué par Sylvester Stallone.
  • Freddy sort de la nuit (1994) de Wes Craven qui se déroule dans les studios d'Hollywood. Wes Craven propose de faire un nouveau Freddy et pour ça, il demande aux anciens acteurs de jouer mais Heather est harcelée par ce qui semble être le vrai Freddy.
  • Tesis (1996) de Alejandro Amenábar contient un faux snuff movie.
  • Scream 2 (1997) : on y voit des extraits du film Stab sur les meurtres qui font l'histoire de Scream.
  • Lost Highway (1997) de David Lynch, contient une scène de bagarre dominée par un écran géant sur lequel est projeté un film pornographique mettant en scène l'héroïne.
  • Ring (1998) de Hideo Nakata (tout comme ses remakes Ring Virus et Le Cercle) dont l'histoire est basée sur une cassette maudite montrant un étrange film expérimental.
  • 8 millimètres (1998) de Joel Schumacher contient un snuff movie sur lequel enquête le personnage principal Tom Welles, interprété par Nicolas Cage.
  • Coup de foudre à Notting Hill (1999) de Roger Michell montre des extraits d'un film se déroulant dans l'espace dont Anna Scott (jouée par Julia Roberts) fait la promotion.
  • Peut-être (1999) de Cédric Klapisch commence par un faux film de science-fiction volontairement kitsch.
  • Scream 3 (2000) de Wes Craven tourne autour du tournage de Stab 3, un film d'horreur fictif reprenant certains personnages et décors des évènements survenus à Woodsboro décrits dans Scream.
  • Couple de stars (2001) de Joe Roth où l'on voit des extraits des films fictifs de l'actrice interprétée par Catherine Zeta-Jones.
  • Parle avec elle (2001) de Pedro Almodóvar où l'on découvre L'Amant qui rétrécit (Amante menguante de Hilario Muñoz), qui est un hommage à un classique du cinéma fantastique américain, L’Homme qui rétrécit de Jack Arnold.
  • You Shoot, I Shoot (2001) de Ho Cheung Ping est une comédie chinoise où un tueur fait filmer ses contrats par un étudiant en cinéma, et on y voit certains des films réalisés.
  • S1m0ne ou Simone (2002) d'Andrew Niccol, dont l'héroïne au côté d'Al Pacino est une actrice virtuelle, montre la réalisation de plusieurs films imaginaires, amenant leur star numérique à un succès mondial.
  • La petite Lili (2003) de Claude Miller, où une projection du film de Julien Marceaux (joué par Robinson Stévenin) dans lequel joue Lili (joué par Ludivine Sagnier) commence le film.
  • La Mauvaise Éducation (2004) de Pedro Almodóvar intègre au montage des scènes du faux film réalisé par Enrique Goded et joué par Ángel.
  • Bamako (2006) d'Abderrahmane Sissako propose au programme d'une télévision malienne un faux western spaghetti parodique, Death in Timbuktu, mettant en scène 5 cow-boys, joués par Danny Glover (qui est coproducteur du film), Abderrahmane Sissako lui-même (sous le nom de Dramane Sissako), Elia Suleiman, Jean-Henri Roger et Zeka Laplaine.
  • Le Caïman (2006) de Nanni Moretti propose plusieurs extraits d'un film fictif qui aurait été produit par le personnage principal, Bruno Bonomo. Il s'agit de Cataracte, un film de série Z. Par ailleurs, la fin du film montre deux autres tournages : celui que Bruno n'a pu financer, Le Retour de Christophe Colomb, et surtout le verdict du procès du « Caïman », à savoir Silvio Berlusconi.
  • Le Dahlia noir (2006) de Brian De Palma comporte une scène où les enquêteurs visionnent un film pornographique dans lequel a joué la victime.
  • Les Vacances de Mr Bean (2007) de Steve Bendelack montre la diffusion, lors d'un festival de Cannes, d'un film dramatique intitulé Playback Time, réalisé par Carson Clay, produit par Carson Clay et mettant en scène de façon omniprésente Carson Clay (joué par Willem Dafoe), qui ennuie beaucoup le public jusqu'à ce que Mr. Bean intervienne.
  • Les Simpson, le film (The Simpsons Movie) (2007) de David Silverman présente le début du film d'Itchy et Scratchy.
  • Enfin veuve (2008) d'Isabelle Mergault - Le cinéma de la ville passe un film relativement graveleux, La Grande Gaufre, dont Anne-Marie fait croire qu'elle l'a vu, au grand étonnement de sa famille qui finit par le regarder aussi.
  • Outpost (2008) de Steve Barker, lorsque les mercenaires tombent sur un vieux film nazi de propagande qui montre les armes miracles vaincre les Alliés.
  • Soyez sympas, rembobinez (2008) de Michel Gondry, dont les héros effacent accidentellement toutes les cassettes d'un vidéo-club et fabriquent des remakes amateurs des films perdus afin de satisfaire leur clientèle.
  • Étreintes brisées (Los abrazos rotos) (2009) de Pedro Almodóvar montre plusieurs scènes du faux film Filles et Valises (Chicas y Maletas), qui parodie et détourne Femmes au bord de la crise de nerfs du même réalisateur.
  • My Name is Bruce (2009) de Bruce Campbell montre quelques scènes des films Cavealien et Cavealien 2, série Z de films dans laquelle Bruce était en train de tourner avant de se faire enlever.
  • Inglourious Basterds (2009) de Quentin Tarantino montre quelques scènes du faux film La fierté de la nation (Stolz der Nation), avec dans son propre rôle le soldat Fredrick Zoller (Daniel Brühl). Il s'agit d'un faux film de propagande nazi diffusé dans le cinéma où se passe la dernière partie du film. Les scènes du film dans le film ont été tournées par Eli Roth[2] : elles constituent, dans leur intégralité, un court-métrage de six minutes visible sur les éditions DVD et Blu-Ray du film[3].
  • The Artist (2011) de Michel Hazanavicius débute par une scène d'introduction dans une salle de cinéma qui diffuse un film fictif d'espionnage mettant en scène le personnage de George Valentin.
  • Scream 4 (2011) de Wes Craven débute par la scène d'introduction du film d'horreur fictif Stab 7 qui débute elle-même par la scène d'introduction du film d'horreur fictif Stab 6.
  • HH, Hitler à Hollywood (2011), de Frédéric Sojcher, tourne autour du film Je ne vous aime pas, de Luis Aramchek, et de Hitler à Hollywood, du même réalisateur, dont on voit la bande-annonce.
  • Cloud Atlas (2013) de Andy et Lilly Wachowski et Tom Tykwer, dans le segment « L'Oraison de Sonmi-451 » situé en 2144, les personnages visionnent un extrait de film adapté d'un autre segment « L'épouvantable calvaire de Timothy Cavendish » situé en 2012. Dans le segment le personnage est joué par Jim Broadbent alors que l'acteur qui endosse son rôle dans la fiction est joué par Tom Hanks.
  • Trainwreck ou Crazy Amy en france (2015) réalisé par Judd Apatow, où Amy et l'un de ses petits amis assistent à la projection du film fictif parodique The Dog Walker avec Daniel Radcliffe et Marisa Tomei.
  • Les Fantômes d'Ismaël d'Arnaud Desplechin (2017) où le film mêle l'histoire amoureuse du réalisateur combiné à des scènes de son film d'espionnage.

Films mettant en scène le tournage de films fictifs

Ces films proposent généralement la diffusion de rushes du film fictif ou des extraits inclus dans le montage du film.

  • Chantons sous la pluie (1952) de Stanley Donen et Gene Kelly, qui raconte une version humoristique et imaginaire du passage des films du muet au parlant. Il met en scène plusieurs tournages et extraits de films fictifs.
  • Les Ensorcelés (1952) de Vincente Minnelli, raconte l'histoire d'un producteur de cinéma à Hollywood, et contient plusieurs scènes de tournages de scènes de films fictifs. Il est question plus précisément du tournage du film fictif de série B Le crépuscule des hommes-chats (The Doom of the Cat Men), ainsi que de l'adaptation cinématographique du livre fictif Les monts du Lointain (Far away monts), et enfin du tournage du film lui aussi fictif Les grands chemins (The Proud Land).
  • Huit et demi (1963) de Federico Felini. Ce film met en scène un réalisateur en panne d'inspiration et empreint de doute durant la réalisation de son prochain film. Il ne cesse de fuir la responsabilité de mener à bien ce film. Le tournage du film sera finalement abandonné. Cependant plusieurs parties du scenario sont évoqués. Il est question d'un film de science-fiction post-apocalyptique mettant en scène une gigantesque fusée qui doit permettre de sauver les derniers hommes sur terres et plusieurs scènes se déroulent sur le lieu de la construction du décor de cette fusée, notamment la célèbre scène de la ronde finale. Des essais d'actrices pour le tournage sont aussi projetés, et plusieurs protagonistes du film tel que le producteur, le scénariste, les acteurs sont dans l'attente du tournage et pressent le réalisateur de le commencer. C'est surtout un film majeur de l'histoire du cinéma qui évoque les difficultés de l'acte de création, et en particulier celles concernant la réalisation d'un film.
  • Le Mépris (1963) de Jean-Luc GodardFritz Lang (jouant son propre role) réalise une adaptation fictive de l'Odyssée.
  • The Last Movie (1971), de Denis Hopper, raconte le tournage d'un western fictif dans un village du Pérou où les villageois tentent ensuite de reproduire le tournage du film.
  • La Nuit américaine (1973) de François Truffaut raconte les coulisses et les aléas d'un tournage, celui du film Je vous présente Paméla.
  • La moutarde me monte au nez (1974) de Claude Zidi voit Pierre Richard perturber le tournage d'un western dont l'actrice principale est Jane Birkin.
  • On aura tout vu (1976) de Georges Lautner raconte les péripéties du tournage d'un film pornographique.
  • L'État des choses (Der Stand der Dinge) (1981) de Wim Wenders décrit les difficultés d'un réalisateur, Friedrich Munro, qui cherche à terminer un film de science fiction fictif appelé Les Survivants.
  • Passion (1982) de Jean-Luc Godard, raconte l'histoire de la réalisation d'un film intitulé Passion.
  • The Comeback Trail (1982) et son remake de 2020 The Comeback Trail où un réalisateur raté essaie de tuer l'acteur sur le retour vedette de son film pour empocher l'argent de l'assurance.
  • Body Double (1984) de Brian De Palma commence lors du tournage d'un film de vampire.
  • La Dernière Cible (1988) est un polar où l'inspecteur Harry Callahan enquête sur des meurtres liés au tournage d'un film d'horreur fictif nommé Hotel Satan. Le film s'ouvre sur le tournage d'un clip (fictif) pour Welcome to the Jungle. Il y a aussi quelques scènes montrant le tournage de Hotel Satan et une scène où l'inspecteur Harry et son collègue visionnent plusieurs extraits (sans titre) de films attribués au réalisateur de Hotel Satan.
  • Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1988) débute par la diffusion d'un cartoon joué par Roger Rabbit. La diffusion est brutalement interrompue vers sa fin, et on découvre qu'il s'agissait en fait du tournage en studio de ce dessin animé où Roger Rabbit est un des acteurs.
  • Ça tourne à Manhattan (1995) de Tom DiCillo raconte le tournage d'un film indépendant fictif dont on voit de nombreux extraits.
  • For Ever Mozart (1996) de Jean-Luc Godard, raconte le tournage du film fictif Boléro Fatal.
  • Irma Vep (1996) de Olivier Assayas raconte le tournage d'une nouvelle version du film Les Vampires.
  • Boogie Nights (1997) de Paul Thomas Anderson. Ce film s'inspire des bouleversements qui ont eu lieu pour l'industrie du cinéma pornographique au tournant des années 1980 avec notamment l'apparition des cassettes vidéos.
  • Que la lumière soit ! (1998) raconte le tournage et les péripéties qui l'entourent d'un film du même titre, dont Dieu est le scénariste.
  • Austin Powers dans Goldmember (Austin Powers 3 : Goldmember) (2002) de Jay Roach montre dans sa scène d'ouverture le tournage d'une fiction dérivée du personnage d'Austin Powers et réalisée par Steven Spielberg.
  • Le Pornographe (2001) de Bertrand Bonello raconte l'histoire d'un réalisateur de films pornographiques. Des scènes de tournages de films pornographiques fictifs sont représentées et le montage contient des scènes du film pornographique fictif L'Animal.
  • Hollywood Ending (2002) de Woody Allen, raconte le tournage d'un film à Manhattan, où Woody Allen incarne Val Waxman, un réalisateur hypocondriaque qui devient aveugle juste au début du tournage.
  • La petite Lili (2003) de Claude Miller, est une adaptation de la pièce d'Anton Tchekhov La mouette, et met en scène à la fin du film le tournage du film racontant l'histoire qui s'est passée dans la première partie.
  • CQ (2003) de Roman Coppola, grâce au tournage du film fictif Dragonfly, Roman Coppola rend hommage à des films des années 1960 comme Barbarella et Danger : Diabolik ! (John Phillip Law, interprète des deux films, est l'un des acteurs du film dans le film).
  • La Mauvaise Éducation (2004) de Pedro Almodóvar montre, à la fin, le tournage du film réalisé par Enrique Goded et joué par Ángel.
  • Tournage dans un jardin anglais (2005) de Michael Winterbottom raconte le tournage d'un film fictif tiré du roman de Laurence Sterne, Vie et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme.
  • Inland Empire (2007) de David Lynch raconte le tournage d'un film Là-haut dans les lendemains bleus (On High in Blue Tomorrows) où Laura Dern, (Nikki Grace\Susan Blue) et Justin Theroux, (Devon Berk\Billy Side) sont les acteurs principaux et où Jeremy Irons (Kingsley Stewart) est le réalisateur.
  • Tonnerre sous les Tropiques (2008), de et avec Ben Stiller, est une satire des blockbusters américains sur la guerre du Viêt Nam. Il se passe durant le tournage désastreux d'une superproduction fictive.
  • Étreintes brisées (Los abrazos rotos) (2009) de Pedro Almodóvar évoque le tournage, et son montage quatorze ans après, du film Filles et Valises (Chicas y Maletas), qui parodie et détourne Femmes au bord de la crise de nerfs du même réalisateur.
  • Même la pluie (También la lluvia, 2010) de Icíar Bollaín.
  • Super 8 (2011), de J. J. Abrams, montre pendant le générique de fin le court métrage The Case, réalisé - dans la fiction - par des adolescents. Le tournage mouvementé de ce film de zombies a une place essentielle dans le scénario de Super 8.
  • Ave, César ! (2016) de Joel et Ethan Coen contient de nombreux extraits et tournages de films fictifs (western, film noir, comédie musicale, péplum), pastiches des productions du Hollywood des années 1950 dont un péplum intitulé Avé, César, fortement inspiré du Ben-Hur de William Wyler (1959).
  • Barbara (2017) de Mathieu Amalric. Ce film met en scène la réalisation et le tournage d'un biopic sur la chanteuse Barbara.
  • Brigsby Bear (2017) réalisé par Dave McCary. Ce film met en scène l'histoire de James Pope qui décide de terminer la série Les Aventures de Brigsby Bear dont il est le seul à connaitre l'existence.
  • Ne coupez pas ! (2017) de Shin'ichirō Ueda. Ce film met en scène le tournage en plan-séquence d'un film de zombies.
  • L'Homme qui tua Don Quichotte (2018) de Terry Gilliam. Ce film met en scène le réalisateur Toby qui se rend sur les premiers lieux de tournages de sa jeunesse où vont se produire une série de catastrophes.
  • Lux Æterna (2020) de Gaspar Noé, Béatrice Dalle réalise un film sur les sorcières mettant en scène Charlotte Gainsbourg dans le rôle d'une femme finissant au bûcher.
  • Coupez ! (2022) de Michel Hazanavicius, remake de Ne coupez pas !.

Films contenant des films documentaires fictifs

Article détaillé : Faux documentaire.

Films contenant des téléfilms ou séries télévisées fictifs

  • Pleasantville (1998) contient une fausse série télévisée en noir et blanc (dont le titre donne son nom au film) dans laquelle les deux héros du film sont transportés.
  • The Truman Show (1998) de Peter Weir relate l'histoire d'un personnage, héros à son insu d'une émission de télé-réalité.
  • Mes amis (1999) de Michel Hazanavicius est centré autour d'une sitcom.
  • Toy Story 2 (2000) a pour fil conducteur une série télévisée de marionnettes, Western Woody, dont Woody était le héros.
  • Les Poupées russes (2005) de Cédric Klapisch contient un extrait d'un téléfilm à succès dont Xavier, le personnage principal, est censé écrire la suite. Le film montre aussi par moments des extraits du téléfilm dont Xavier essaie d'écrire le scénario (notons toutefois qu'il ne s'agit que de séquences imaginées par Xavier donc a priori non tournées par les producteurs).
  • Kiss Kiss Bang Bang (2005) de Shane Black présente un extrait de Protocop, une série dont découlent des produits dérivés comme le jouet Protocop que le héros doit voler au début du film.
  • Brigsby Bear (2017) réalisé par Dave McCary, ou l'on peut voir plusieurs extraits de la série fictive Les Aventures de Brigsby Bear.
  • Tel Aviv on Fire (2018) où un Palestinien, stagiaire de loin sur le tournage d'une série arabe extrêmement populaire, se voit obligé, après s'en être fait passer pour le scénariste auprès du commandant d'un check-point israélien par lequel il passe quotidiennement pour aller travailler, d'amener, avec tact, la production à accepter les aménagements scénaristiques puis les changements au niveau du casting que ce commandant lui suggère.

Films citant des films réels

Films compris dans le montage d'un autre film

Films cités dans une projection cinéma

Films cités dans une diffusion télévisée

Films se contenant eux-mêmes

Article connexe : Mise en abyme.

Les films se contenant eux-mêmes sont des films dont le scénario propose la situation paradoxale d'évoquer des extraits antérieur de ce même scénario.

  • L'Homme à la caméra (1929) de Dziga Vertov montre à la fois la vie quotidienne à Odessa et le film en train d'être tourné, puis monté et enfin projeté dans une salle de cinéma.
  • Liliom (1934) de Fritz Lang. Liliom, qui vient de décéder, arrive dans une salle où lui est projeté, sur écran, un extrait antérieur du film. Ce flash-back est donc présenté au personnage dans une forme cinématographique (personnage dans la salle, écran, projection, ralentis)[11].
  • L'amour chante et danse (1942) les producteurs d'Hollywood souhaitent adapter l’histoire du film au cinéma, les décors sont d’ailleurs les mêmes.
  • Chantons sous la pluie (1952) est montré en affiche lui-même à la fin du film.
  • Le Voyou (1970) de Claude Lelouch montre Jean-Louis Trintignant essayant d'échapper à la police en entrant dans un cinéma qui passe Le Voyou[1].
  • What a Flash! (1972) de Jean-Michel Barjol.
  • Esclave de l'amour (1976) de Nikita Mikhalkov, la séquence initiale montrant une arrestation à la sortie d'une salle de cinéma est ensuite montrée à nouveau, en noir et blanc, lors d'une projection, par un personnage du film qui l'a tournée.
  • La Dernière Folie de Mel Brooks (1976) de Mel Brooks est un film muet, qui raconte les tribulations d'un cinéaste essayant de convaincre les studios de produire un film muet, en l'occurrence celui réalisé par Mel Brooks.
  • La Folle Histoire de l'espace (1987) de Mel Brooks dans lequel l'abominable Casque Noir regarde à un moment La Folle Histoire de l'espace, et tombe sur le moment qu'il est en train de vivre, créant ainsi une mise en abyme[1].
  • Epidemic (1987) de Lars von Trier 2 scénaristes écrivent le scénario du film Epidemic, et on voit ce film durant le film.
  • Vidéodrome (1989) de David Cronenberg met en scène le dirigeant d'une chaîne de télévision, Max Renn. Le film s'achève sur Max Renn observant son propre suicide dans une télévision, qui explose au moment de la mort du Renn fictif. Les dernières images montrent Renn reproduire les gestes et paroles diffusés peu auparavant.
  • The Player (1992) de Robert Altman commence par le lancement et le clap du plan séquence d'ouverture du film mettant dès le départ une notion de mise en abîme. La fin du film se termine par la proposition d'un scénario à Griffin Mill de The Player qui est exactement l'histoire qui vient de nous être racontée dans le film.
  • L'Antre de la folie (1994) de John Carpenter[1] dans lequel le personnage de Sam Neill se rend compte qu'il est un personnage du roman L'Antre de la folie de l'écrivain Sutter Cane. Il assiste à la projection de l'adaptation cinématographique de ce roman, c'est-à-dire au film que le spectateur est lui-même en train de regarder.
  • Funny Games (1997) ainsi que son remake américain (2007) de Michael Haneke dans lequel l'un des acteurs fait partie de la réalité, il s'adresse directement au spectateur. Dans le même film, un des acteurs dit avoir vu un film où l'un des acteurs est ancré dans la réalité. Il s'agit en réalité du même film, raconté dans ce propre film.
  • Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie (2003), où l'acteur-réalisateur essaie la métafiction, se moquant ouvertement du synopsis du film et des astuces du cinéma.
  • Le Courage d'aimer (2005) de Claude Lelouch où Claude Lelouch est vu à la fois filmant une partie du film et à la projection de celui-ci. Il est aussi acteur car comme dans le cas précédent, il y a interaction entre le réalisateur et les acteurs de l'histoire "réelle" qu'il filme. Il pousse le procédé assez loin, car on voit aussi l'enregistrement d'une des musiques du film où chante l'une des actrices.
  • Modern Love (2008) conte plusieurs histoires d'amour croisées, dont l'une est à l'affiche sous le titre Modern Love.
  • Réalité (2014) de Quentin Dupieux se déroule notamment lors du tournage et de la projection test d'un film, dont certaines images sont celles du film Réalité.
  • Vive la crise (2017) de Jean-François Davy, dans lequel l'auteur de l'histoire, Luigi Pirandello (en référence à Luigi Pirandello, auteur de la pièce Six personnages en quête d'auteur, elle-même étant une mise en abyme), incarné par Venantino Venantini écrit le film et interagit ponctuellement avec les personnages, lesquels sont pleinement conscients de jouer leur propre rôle dans le film. Il s'agit en quelque sorte, d'une double mise en abime. Non seulement le film se contient lui-même, mais le film contient tout alentour, y compris l'auteur, la société de production et les personnages.

Films reconstituant le tournage de films réels

Il s'agit dans ce cas de films qui ne se contentent pas de montrer des extraits de films réels, mais qui les « re-tournent », avec d'autres acteurs que ceux de l'œuvre originale. (Il ne s'agit en aucun cas de lister des exemples de making of). On trouve notamment ce cas de figure dans les films biographiques liés au cinéma : acteurs, réalisateurs, producteurs…

Films fictifs et programmes télévisuels fictifs dans une œuvre télévisuelle

  • Tom et Jerry, dans l'épisode Tom fait du cinéma (Smarty Cat, 1955) Tom joue dans un film, Tom the Terrific Cat, où il humilie le chien Spike.
  • Les Simpson (1989-) met en scène de manière récurrente la série ultra-violente Itchy et Scratchy, parodie de Tom et Jerry et à l'occasion les films de Radioactive Man parodie des héros de comics.
  • Twin Peaks (1990-1991) les habitants de Twin Peaks suivent régulièrement à la télévision le soap opera Invitation to love.
  • Ren et Stimpy (1991-1996), dans lequel Stimpy adore regarder Muddy Mudskipper à la télévision. Dans l'épisode "Un beau dessin animé", Stimpy réalise le dessin animé "J'aime la rose" produit par son ami Ren afin de le présenter à son idole Wilbur Cobb.
  • Sliders : Les Mondes parallèles (1995-2000) : dans le dernier épisode de la série (un monde de fans), les glisseurs arrivent sur une Terre où ils sont accueillis comme des héros. Un médium est parvenu à suivre leurs aventures et en fait une série télévisée.
  • Daria (1997-2002) série animée de Susie Lewis Lynn : les héroïnes Daria et Jane regardent très régulièrement l'émission fictive Triste monde tragique (Sick sad world en anglais), une parodie poussée à l'extrême du sensationnalisme moderne et du voyeurisme dans ce qu'il a de pire.
  • South Park (1997-), dans lequel les 4 protagonistes principaux adorent regarder la série mettant en scène deux pétomanes à l'humour scatologique un peu douteux : Terrance et Philippe.
  • Futurama (1999-2003), série animée de Matt Groening, inclut régulièrement la parodie de telenovelas, Par tout mes circuits (All My Circuits), entièrement interprétée par des robots, dont son héros Calculon ainsi que la série Hypnotoad et son héros éponyme.
  • Le dernier épisode de la mini-série De la Terre à la Lune (1998), intitulé Le Voyage Dans La Lune, reconstitue le tournage de Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès.
  • Les Griffin (1999-) Dans le triple épisode L'Incroyable histoire de Stewie Griffin - Le Bébé maléfique se met à nu (2005), par Seth MacFarlane, les Griffin sont invités dans un festival de cinéma pour présenter leur film. Durant l'émission, une caméra cachée s'introduit dans la salle de cinéma et enregistre le film. C'est à ce moment que le film commence. Il y a aussi un entracte durant lequel on entend les personnages parler dans la salle, et, une fois le film réellement fini, l'émission de télévision qui projetait le film continue quelques minutes et filme la fête qui suit la projection.
  • X-Files : l'épisode 19 de la saison 7, Hollywood (2000), nous montre un faux film basé sur Mulder et Scully.
  • Stargate SG-1 dans l'épisode Wormhole X-Treme (2001) présente le tournage d'un film qui présente une version fictive de la série.
  • Lost : Les Disparus (2004) inclut des films d'entreprise fictifs pour le Projet Dharma et de multiples captations télévisuelles fictives montrant le groupe Drive Shaft ou encore Hugo lors de son gain au loto.
  • La Fin absolue du monde (Cigarette Burns) (2005) de John Carpenter est au sujet d'un film expérimental et maudit appelé en version originale La Fin absolue du monde.
  • Dix pour cent (depuis 2015) : Cette série décrit le quotidien d'une agence artistique d'acteurs de cinéma et est l'occasion de montrer différents tournages de films fictifs où les acteurs jouent leur propre rôles.
  • Buzz l'Éclair (2022) : L'intertitre initial explique qu'il s'agit d'un film sorti en l'année 1995 de l'univers Pixar.

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar as at au av aw ax ay az ba bb bc bd be bf bg bh bi bj bk bl bm bn bo bp bq br et bs 100 citations de films au cinéma, dans Blow up sur Arte (, 26 minutes minutes) Consulté le .
  2. Eli Roth’s PRIDE OF THE NATION poster…, 26 janvier 2009
  3. Test blu-ray Inglourious Basterds, HDnumerique.com, 20 janvier 2010
  4. « Les 400 coups et autres aventures d'Antoine Doinel », Krinein magazine
  5. « Barbara ou ma plus belle histoire d'amour », sur Philharmonie de Paris (consulté le )
  6. « Barbara 1978 », sur francois.faurant.free.fr (consulté le )
  7. Philippe Pillard, Autour de Peter Sellers, livret dans le DVD Trois comédies so british ! éd. Tamasa
  8. Martin Scorsese et Michael Henry Wilson, Voyage de Martin Scorsese à travers le cinéma américain, éd. Cahiers du Cinéma, 1997, p. 132
  9. Sylvie Robic, « La princesse de Clèves, héroïne Nouvelle vague : à propos de La Belle Personne de Christophe Honoré », in Christophe Martin (dir.), « Raconter d'autres partages », Mélange offert à Nicole Jacques-Lefèvre, ENS éditions, collection Signes, Lyon, 2017.
  10. Jean-Luc Wachthausen, « Cinéma : « Les Feuilles mortes », la belle romance d’Aki Kaurismäki », sur Le Point, (consulté le )
  11. Catherine Gheselle, « Liliom de Fritz Lang », sur cgheselle.over-blog.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Nicolas Schmidt, « Les usages du procédé de film dans le film », CinémAction, no 124,‎ , p. 102 (lire en ligne, consulté le )
  • Nicolas Schmidt, « La Nouvelle Vague et l’utopie du film dans le film », CinémAction, no 115,‎ , p. 202 (lire en ligne, consulté le )
  • Dominique Blüher, Le Cinéma dans le cinéma : Film(s) dans le film et mise en abyme, Paris, (lire en ligne)

Articles connexes

Lien externe

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