Friedrich Parrot

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Friedrich Parrot
Johann Jakob Friedrich Wilhelm Parrot. Dessin d'Alexander Julius Klünder, 1829.
Fonction
Recteur
Biographie
Naissance

Karlsruhe, Margraviat de Bade
Décès
(à 49 ans)
Tartu, Gouvernement d'Estonie
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Johann Jakob Friedrich Wilhelm ParrotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Drapeau du Grand-duché de Bade Badois
Domicile
AllemagneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université impériale de Dorpat (d)
Rīgas Valsts 1. ģimnāzijaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Explorateur, alpiniste, botaniste, biologiste, médecin, physicien, professeur d'université, naturalisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Conrad Jacob Strauch, gendre
Père
Enfants
Bertha Zoege von Manteuffel (d)
Moritz Friedrich von Parrot (d)
Piers Friedrich von Parrot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université impériale de Dorpat (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Sport
Abréviation en botanique
ParrotVoir et modifier les données sur Wikidata

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Johann Jacob Friedrich Wilhelm Parrot (né en 1791 à Karlsruhe, Margraviat de Bade, mort en 1841 à Tartu, gouvernement d'Estonie) est un médecin, naturaliste et explorateur badois de la Baltique.

Biographie

Friedrich Parrot est le fils du physicien Georges-Frédéric Parrot (1767-1852), premier recteur de l’Université de Tartu (1767-1852). Selon les sources, Friedrich (ou Frédéric) Parrot est estonien, allemand ou russe. Ces incertitudes s'expliquent. En effet, son père est né à Montbéliard, en 1767, alors comté indépendant appartenant aux comtes de Wurtenberg. Le comté n'est devenu français qu'en octobre 1793. À cette époque, Georges-Frédéric Parrot était probablement déjà installé en Estonie, reprise à l’Allemagne par la Russie, mais pays à forte influence allemande, surtout dans la classe dirigeante.

De 1807 à 1814, Friedrich Parrot étudie la médecine à l'université impériale de Dorpat (aujourd'hui Université de Tartu). Il obtient, en 1814, le diplôme de docteur en médecine et chirurgie, à la faculté de médecine de l'université de Tartu. Friedrich Parrot est professeur d'histoire naturelle et de philosophie à l’université impériale de Dorpat (aujourd’hui Tartu), en Estonie sous le règne du tsar Alexandre Ier, ami de son père. En 1815, il sert comme médecin dans l’armée du tsar en guerre contre Napoléon. Il devient chirurgien en chef, et est admis, en 1816, à l'Académie des sciences de Saint-Petersbourg.

En 1821, il est nommé professeur de physiologie, de pathologie et de sémiotique, et, plus tard (en 1826), professeur de physique, à l'Université de Tartu[1]. En 1830 et 1831, il est vice-recteur de l'Université de Tartu, dont il sera recteur de 1831 à 1834.

Il meurt à Dorpat (Tartu) en 1841. Sa fille, Anna Magaretha Parrot a épousé Conrad Jacob Strauch. Leurs descendants vivent en Australie.

La pointe Parrot et la parrotia persica portent son nom. Friedrich Parrot est l'inventeur d'un gazomètre et d'un baro-thermomètre (de). En Livonie, il popularise l'usage du cadran solaire catalan, un petit instrument de poche cylindrique, d'environ 8 cm de long et de 1,5 cm de diamètre.

Voyages

En 1811 et 1812, à l'âge de 20 ans, il entreprend, avec Moritz von Engelhardt (de), un voyage minéralogique en Crimée et dans le Caucase. Il cartographie ce dernier, et mesure, à l'aide d'un baromètre, la différence de niveau entre la mer Noire et la mer Caspienne. Il publie son Voyage en Crimée et au Caucase entre 1815 et 1818.

En 1816 et 1817, Parrot se rend en France et visite les Alpes et les Pyrénées, de Saint-Jean-de-Luz à Perpignan. La relation de ce voyage sera publiée en 1823 (Reise in den Pyrenäen von Friedrich Parrot, doct. d. méd. et chir.). Il décrit avec précision l'itinéraire pour atteindre le sommet du Néthou (l'Aneto), aujourd'hui la « voie normale », mais que les premiers ascensionnistes, en 1844, préférèrent éviter, par peur du glacier. Il repart ensuite vers Perpignan, puis Marseille.

En 1829, il est envoyé par le gouvernement de Russie dans le Caucase, en Kakhétie et en Arménie, qui étaient passés sous contrôle russe dans le sillage de la guerre russo-turque.

En 1837, Friedrich Parrot fait un voyage au Cap Nord. À Tornio, au nord de la Finlande, il effectue des observations sur les oscillations d'un pendule et sur le magnétisme terrestre. Une longue maladie et son décès précoce empêchent la publication des résultats de ce dernier voyage.

Ascensions

Sommet de la Maladeta

Friedrich Parrot est un des pionniers de l'alpinisme scientifique. Le , il fait l'ascension de la Maladeta (3 312 m). De Luchon, il part avec le guide Pierre Barrau vers la Maladeta, jusqu'au point extrême atteint habituellement. À partir de ce point, il poursuit l'ascension, et, avec Barrau, ils atteignent le sommet, le . Ensuite, en quelques jours, Parrot accomplit un grand périple sur les sommets du Luchonnais et de l'Espagne voisine. Il réalise la première ascension du pic Perdiguère, toujours avec Pierre Barrau[réf. nécessaire].

Sous le règne du tsar Nicolas Ier, Friedrich Parrot et le diacre et poète arménien Khatchatour Abovian furent les premiers à faire l’ascension complète du mont Ararat[2] (5 137 m), en Turquie, à la recherche de l’arche de Noé, le 9 octobre 1829. Ils étaient accompagnés par des Arméniens, des officiers russes et trois étudiants de Parrot. Parmi eux, l'histoire a conservé les noms d'Alexei Sdrovenko, Matvei Chalpanof, Ovannes Aivassian et Murat Pogossian.

Notes et références

  1. TOOMSALU Maie (sous la dir.), Tartu Ülikooli Vana Anatoomikumi professorid, p. 85–87, éd. Tartu Ülikooli Kirjastus, Tartu (2002)
  2. Adolphe Joanne, Voyage en Orient, volumes 2, Ixelles Lez Bruxelles : Delevingue et Callewaert, 1850, pp. 6-52 (lire en ligne).

Sources

  • Henri Beraldi, Cent ans aux Pyrénées, rééd. Les Amis du livre pyrénéen, Pau (1972)
  • Friedrich Gustav Bienemann, Der Dorpater Professor Georg Friedrich Parrot Und Kaiser Alexander I, éd. Franz Kluge, 1902 ; rééd. Bibliolife, (ISBN 1110139306 et 978-1-110-13930-9)
  • von Parrot (Johann Jakob Friedrich Wilhelm). In: Johann Friedrich von Recke (de), Karl Eduard von Napiersky (de): Allgemeines Schriftsteller- und Gelehrten-Lexikon der Provinzen Livland, Esthland und Kurland (de). Band 3. Steffenhagen, Mitau 1831, S. 374–376 (Digitalisat).
  • Friedrich Busch (de): Der Fürst Karl Lieven und die Kaiserliche Universität Dorpat unter seiner Oberleitung. E. J. Karow, Dorpat 1846, S. 149 (Digitalisat).
  • (de) Ludwig Stieda (de), « Parrot, Friedrich », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 25, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 186-189
  • Arnold Hasselblatt (de), Gustav Otto (de): Album academicum der Kaiserlichen Universität Dorpat. Mattiesen, Dorpat 1889, S. 22 (Digitalisat).

Annexes

Bibliographie

  • Reise in die Krim und den Kaukasus, Berlin, 2 volumes (1815–18)
  • Reise in den Pyrenäen, Berlin (1823)
  • Reise zum Ararat, Berlin, 2 volumes (1834)
    • traduction anglaise de COOLEY William Desborough, Journey to Ararat, éd. Harper and Bros, 1846 (ISBN 0-405-03057-6), Journey to Ararat (1859), rééd. Ayer Co Pub () (ISBN 978-1-4372-5972-8 et 978-1-4371-3280-9)
    • traduction arménienne, Dorpatits Ararat, éd. Hayastan (ISBN 5-540-00491-4)

Liens externes

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Parrot est l’abréviation botanique standard de Friedrich Parrot.

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