Hauteur d'x

La hauteur d’x d'une fonte de caractères désigne, en typographie, la hauteur du glyphe du caractère x dans cette fonte. Elle correspond donc à peu près à la hauteur des glyphes des autres bas-de-casse sans ascendantes (fûts) ni descendantes (jambages) : a, c, e, m, n, o, r, s, u, v, w, z. La hauteur d’x est une notion théorique, certaines polices de caractères pouvant présenter des parties dépassant ces lignes ou même, surtout dans des polices fantaisie, ne pas être alignées du tout.

Définition et utilité

Le caractère x a été choisi pour exprimer cette hauteur parce que c’est le caractère dont les parties inférieure et supérieure de son glyphe sont sur les lignes théoriques qui définissent le plus « visiblement » cette hauteur : la ligne de base et la « ligne médiane » (ou « ligne de hauteur d’x »). Du fait de leurs arrondis inférieurs ou supérieurs, les glyphes des caractères a, c, e, m, n, o, r, s et u peuvent légèrement dépasser ces lignes théoriques, pour des raisons d’équilibre optique.

La hauteur d’x permet de déterminer, lors de la création d’une police de caractères, quelle sera la proportion des ascendantes, des descendantes, la hauteur des capitales éventuellement augmentée des signes diacritiques. Ces proportions sont fonction du style de la lettre : une faible hauteur d’x implique des ascendantes et des descendantes longues ; une hauteur d’x importante facilite la lecture, surtout dans les petits corps.

Comme unité de longueur, la hauteur d’x peut servir à changer l’échelle d’une fonte ou à calculer la hauteur de ligne en fonction de la fonte employée. Les feuilles de style en cascade (CSS) du World Wide Web Consortium nomment cette unité « ex » (hauteur du x bas-de-casse), et on rencontre souvent des directives CSS du type {font-size: 1.2ex; line-height: 1.6ex;} (corps de la fonte à 120 % de la taille de sa hauteur d’x, espace entre deux lignes égal à 160 % de la hauteur d'x).

La hauteur d’x ne doit pas être confondue avec la hauteur d’œil^[1], qui est la hauteur d’un glyphe quelconque.

Références

Bibliographie

• Théotiste Lefèvre, Guide pratique du compositeur et de l’imprimeur typographes, Paris, Firmin-Didot et C^ie, 1883, 720 p. (ISBN 978-2-73846-919-9, OCLC 901465354, lire en ligne).

Articles connexes

• Caractère (typographie)
• Œil (typographie)

v · m Termes de typographie
Page	Colonne Marge Pagination Recto-verso Renfoncement
Paragraphe	Justification Interlignage Interlettrage Lézarde Veuves et orphelines
Caractère	Casse Majuscule Minuscule Petite capitale CamelCase Snake case Anatomie des caractères Approche Chasse Chiffres elzéviriens Contreforme Corps Crénage Diacritiques Dingbat Éperon Ergot Exposant et indice Glyphe Œil Ligature Panse Fût et jambage Traverse Alignement Ligne de base / ligne de pied Ligne médiane Ligne de tête / potence Hauteur d’x Hauteur de capitale Hauteur d’ascendante Hauteur de descendante Enveloppe
Fonte	Emphase Empattement Linéale Romain Italique Oblique Graisse Largeur Lettre ornée Piège à encre
Classifications	Classification Thibaudeau Elzévir Didot Égyptienne Antique Classification Vox-Atypi Classique Humane Garalde Réale Modernes Didone Mécane Linéale Calligaphiques Incise Scripte Manuaire Fraktur Non latin Classification Coles Humane Réale Moderne Contemporaine Incise Grotesque Néo-grotesque Gothique Géométrique Linéale humaniste Linéale néo-humaniste Mécane grotesque Mécane géométrique Mécane humaniste Scripte Autres Antiqua Gaélique Gothique Onciale PANOSE
Ponctuation	Alinéa Guillemet Prime Tiret Trait d'union
Mise en page	Calligraphie Composition « ETAOIN SHRDLU » Lorem ipsum Fonderie typographique Gris typographique Lettrine Ornement Pangramme Photocomposition Police Points ou trait de conduite
Unités typographiques	Point Point pica Cadratin Cicéro Corps
Typographie numérique	Codage des caractères Format de fonte Police matricielle Police numérique

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