Hubert Lagardelle

Hubert Lagardelle
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Le BurgaudVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
18e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Journaliste, syndicaliste, homme politique, économiste, juristeVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Hubert Lagardelle, né le au Burgaud, et mort le à Paris, est un penseur français du syndicalisme révolutionnaire. Il a participé à la revue Plans et a été le cofondateur de la revue Prélude, puis ministre du Travail du régime de Vichy.

Biographie

Jeunesse et études

Il suit des études de droit, et est titulaire d'une licence de droit[1]. Ses études sont conclues par une thèse sur les syndicats.

Parcours professionnel

Hubert Lagardelle amorce une carrière de journaliste en créant à Toulouse la revue marxiste La Jeunesse socialiste (1895). Il adhère en 1896 au Parti ouvrier français (marxiste) de Jules Guesde. Puis il fonde Le Mouvement socialiste (1899-1914), revue théorique du socialisme, puis du syndicalisme révolutionnaire qui reste une référence dans l'histoire du socialisme français. Lagardelle est influencé par les théories de Proudhon, de Marx et de Georges Sorel. Militant socialiste, il fréquente les dirigeants de la CGT et contribue à la constitution de l'idéologie syndicaliste révolutionnaire dans les années 1904-1908.

Dans les années 1910, déçu par l'évolution de la CGT, il se retire à Toulouse dans son domaine arboricole et s'occupe de la chambre de commerce locale. Comme d'autres ex-syndicalistes révolutionnaires ou ex-membres de l'aile gauche du mouvement ouvrier (Gustave Hervé et Georges Valois en France, Mussolini en Italie), Hubert Lagardelle est tenté par un certain fascisme. En 1926, il adhère à la section de Toulouse du Faisceau de Georges Valois, le premier parti fasciste français. Benito Mussolini s'en approprie l'héritage en écrivant dans sa Doctrine du fascisme (1932) : « Dans le grand fleuve du fascisme, vous trouverez les filons qui remontent à Sorel, à Péguy, à Lagardelle du Mouvement socialiste et à ce groupe de syndicalistes italiens qui, de 1904 à 1914, portèrent une note nouvelle dans les milieux socialistes avec les Pagine libere d’Olivetti, La Lupa d’Orano, Il Divenire sociale d’E. Leone. »

Fasciné par le fascisme italien, Hubert Lagardelle assiste de 1932 à 1937 l'ambassadeur de France à Rome Henry de Jouvenel dans la tentative d'établir une alliance franco-italienne pour faire barrage à l'expansionnisme allemand. Ce sera peine perdue.

Après la défaite de 1940, Lagardelle participe à l’Institut d’études corporatives et sociales et au Centre international de synthèse. Hubert Lagardelle devient ministre du Travail du régime de Vichy dans le gouvernement Pierre Laval (avril 1942-novembre 1943). Il est à ce titre l'organisateur du STO. En 1943, il est contraint à la démission du gouvernement et devient rédacteur en chef du journal collaborateur de gauche La France socialiste. En 1946, il est condamné à la prison à perpétuité mais libéré en raison de son âge en 1949.

Il meurt le au sein de l'Hôpital Bichat dans le 18e arrondissement[2], et, est inhumé au Cimetière de Saint Ouen (2e division)[3].

Œuvres

  • La Question agraire et le socialisme (1899).
  • L’Évolution des Syndicats ouvriers en France (1900).
  • Les Intellectuels devant le Socialisme (1901).
  • La Confédération du Travail et le Socialisme (1907).
  • Syndicalisme et Socialisme (1908).
  • Le Parti socialiste et la Confédération Générale du Travail, Paris, Rivière, 1908.
  • Bakounine et Marx, 1909, publié dans l’International.
  • Texte et Commentaire des lettres de Georges Sorel à Hubert Lagardelle, 1933, Rome.
  • Le Régime fasciste italien, 1935, dans l’Encyclopédie française.
  • Vingt ans d’Histoire de l’Italie, 1937.
  • Le Socialisme français.
  • Rome : mission Mussolini, 1955.

Voir aussi

Bibliographie

  • Christine Bouneau, Hubert Lagardelle : un bourgeois révolutionnaire et son époque, 1996, thèse.
  • Christine Bouneau, "Hubert Lagardelle, acteur et témoin du régionalisme dans le Sud-Ouest", Annales du Midi, Editions Privat, 1992, pp.195-218 ⟨hal-02299494⟩
  • Christine Bouneau, Hubert Lagardelle, un bourgeois révolutionnaire et son époque (1874-1958), Eurédit, 2000 ⟨hal-02299473⟩
  • Christine Bouneau, "Fascination italienne et mission à Rome d'Hubert Lagardelle, un intellectuel français dans son siècle", in Nicolas Champ, Claire Laux et Jean-Pierre Moisset (dir.), Contributions à une histoire du catholicisme. Papauté, Aquitaine, France et Outre-Mer. Mélanges offerts à Marc Agostino, Karthala, 2013, pp.331-356 (hal-02306447)
  • Zeev Sternhell, La droite révolutionnaire, 1885-1914, Seuil, 1978.
  • Bernard-Henri Lévy, L'Idéologie française, Grasset, 1981.
  • Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'Occupation, éd. Albin Michel, 2001.
  • Lettres d'Hubert Lagardelle à Robert Michels (1903-1936), avec introduction de Willy Gianinazzi.

Notes et références

  1. Christine Bouneau, Hubert Lagardelle: un bourgeois révolutionnaire et son époque, 1874-1958, Eurédit, (ISBN 978-2-84564-028-3, lire en ligne)
  2. Archives de Paris 18e, acte de décès no 2876, année 1958 (page 29/31)
  3. Registre journalier d'inhumation du Cimetière parisien de Saint Ouen de 1958, en date du 23 septembre (page 29/31). Son corps a été exhumé en 1988.

Liens externes

  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Dizionario di Storia
    • Hrvatska Enciklopedija
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Tchéquie
    • WorldCat
  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • « Maitron »
  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Persée
v · m
IIIe République
(1906-1940)
Seconde Guerre mondiale
(1940-1944)
Régime de Vichy
CNF et CFLN
GPRF et IVe République
(1944-1958)
Ve République
(depuis 1959)
t Ministre du Travail ; a Ministre des Affaires sociales ; e Ministre de l'Emploi ; s Ministre de la (des) Solidarité(s)
Articles connexes : Ministère du Travail ; Ministère des Affaires sociales
v · m
Gouvernement Pierre Laval VI (18 avril 1942 - 19 août 1944)
Sous la présidence du chef de l'État Philippe Pétain
Affaires étrangères Pierre Laval



Pierre Laval
Chef du gouvernement
Intérieur Pierre Laval
Information Pierre Laval
Guerre Eugène Marie Louis Bridoux
Justice
Économie nationale et Finances Pierre Cathala
Production industrielle Jean Bichelonne
Travail
Marine
Air Jean-François Jannekeyn
Éducation nationale Abel Bonnard
Agriculture
Ravitaillement Max Bonnafous
Colonies Max Bonnafous
Famille et Santé Raymond Grasset
Communications
Ministre d'État Lucien Romier
Liste des secrétaires d’État, des secrétaires généraux, des délégués généraux et des commissaires généraux
(← DARLAN) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DE GAULLE I →)
v · m
Précurseurs
Variantes
Économie
Organisations
Personnalités
Articles liés
  • Catégorie
  • Portail
  • Projet
  • icône décorative Portail du syndicalisme
  • icône décorative Portail de la politique française
  • icône décorative Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • icône décorative Portail de la Haute-Garonne