Jeunes des collines

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Les « jeunes des collines » (en hébreu : נוער הגבעות, « Noar Ha Gvaot ») sont de jeunes colons israéliens radicaux s'établissant illégalement dans des territoires de la Cisjordanie. Le groupe obéit à une idéologie proche du kahanisme, selon laquelle les Palestiniens « violent la Terre Sainte » et doivent en être expulsés[1]. La plupart des membres du groupe ont moins de 30 ans[2] et leur objectif consiste en l'établissement de tout petits avant-postes illégaux destinés à occuper le terrain et à le préparer en vue de l'implantation d'une colonie plus importante par la suite[3].

Origine

Evolution du nombre d'israéliens résidant dans des colonies en Cisjordanie

Le , dans une déclaration destinée à contrecarrer les pourparlers de paix, et en particulier la mise en œuvre des accords de Wye Plantation de son rival politique Benjamin Netanyahu avec l'Autorité palestinienne, le ministre israélien de la Défense de l'époque, Ariel Sharon exhorte les jeunes colons à « s'emparer des collines », ajoutant [4]:

« Tous ceux qui sont là-bas devraient bouger, courir, s'emparer de plus de collines, étendre le territoire. Tout ce qui est saisi sera entre nos mains. Tout ce que nous ne saisirons pas sera entre leurs mains. »

Par la suite, les avant-postes prolifèrent dans une pratique souvent appelée « creating facts on the ground » (créer les faits sur le terrain)[5] mais beaucoup se sentiront plus tard trahis par Sharon lorsque la barrière israélienne de Cisjordanie qu'il conçoit en 2005 isole de nombreuses colonies illégales de l'« Israël élargi » que Sharon envisage à l'époque[4].

Description

Les Jeunes des collines sont un « groupe vaguement organisé et aux idées anarchiques », composé de plusieurs centaines de jeunes autour d'un noyau dur de dizaines de militants violents souvent connus pour avoir établi des avant-postes illégaux ou contestés en dehors des colonies existantes[6],[7]. Selon Danny Rubinstein, ils sont constitués en milices privées[8]. Leur nombre en 2009 est estimé à environ 800, avec environ 5 000 autres partageant leur vision idéologique[1].

Ils se dissocient complètement des institutions israéliennes et s'identifient à la Terre d'Israël[6],[9], s'installant au sommet des collines dans des zones densément peuplées de Palestiniens[1]. Des membres liés au groupe ont été accusés de se livrer à des actes de violences, dont le vandalisme d'écoles palestiniennes[10] et de mosquées[11], le vol de moutons de troupeaux palestiniens, l'extirpation de leurs oliveraies, ou le vol de leurs récoltes d'olives[1],[12],[13]. Cette dernière pratique a été approuvée par le rabbin Mordechai Eliyahu lors d'une visite à l'avant-poste de Havat Gilad, où il a rendu une décision rabbinique selon laquelle « le sol sur lequel les arbres sont plantés est l'héritage du peuple juif et le fruit des plantations ont été semées par les goyim dans des terres qui ne sont pas les leurs[14]. »

En pratique, les jeunes des collines s'emparent de la terre sans aucune méthode officielle, en installant simplement un campement puis en revendiquant la terre à proximité, qu'elle soit ou non cultivée par les Palestiniens. Il arrive qu'ils déracinent les arbres palestiniens et tirent en l'air si un Palestinien s'approche du nouvel avant-poste[15].

Voir aussi

  • Conseil de Yesha

Références

  1. a b c et d (en) Daniel Byman, A High Price: The Triumphs and Failures of Israeli Counterterrorism, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-983045-9, lire en ligne)
  2. Danièle Kriegel, « Israël : la dérive des "jeunes des collines" », sur Le Point, (consulté le )
  3. Ami Pedahzur, The Triumph of Israel's Radical Right, Oxford University Press, 2012 pp.135-137.
  4. a et b (en) Isabel Kershner, Barrier: The Seam of the Israeli-Palestinian Conflict, St. Martin's Publishing Group, (ISBN 978-1-4668-8745-9, lire en ligne)
  5. Deborah Campbell This Heated Place: Encounters in the Promised Land, D & M Publishers, 2009 p.89.
  6. a et b Gershuni, Hillel 'A Jewish ISIS Rises in the West Bank,' Tablet 11 January 2016
  7. Laura King, « Audit says Israel funded settlements », The Boston Globe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Danny Rubinstein, 'Le tribù d'Israele non si parlano,' in Lucio Caracciolo (ed.), La Questione Israeliana, Limes 11 June 2021 ppè.47-52 p.50
  9. « Les "jeunes des collines" poussent les feux de la colonisation en Cisjordanie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Tovah Lazroff, « Palestinians blame 'hilltop youth' for school arson », The Jerusalem Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Chaim Levinson, « Israel Police scrambles to stop mosque arsonists from striking again », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Lila Perl, Theocracy, Marshall Cavendish 2007 p.128.
  13. Daniel Gavron,The Other Side of Despair, Rowman & Littlefield 2004 p.194.
  14. Uri Ben-Eliezer, Old Conflict, New War: Israel’s Politics Toward the Palestinians, Palgrave Macmillan, 2012 p.189.
  15. Samantha M. Shapiro, 'The Unsettlers,' New York Times, 14 February 2003.


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