Liste des commanderies templières dans le Trentin-Haut-Adige

Cette liste recense les anciennes commanderies et maisons de l'Ordre du Temple dans le Trentin-Haut-Adige, région d'Italie.

Histoire et faits marquants

Article connexe : Templiers en Italie.

Une importante présence des templiers dans cette région n'est pas confirmée et celle-ci n'a fait l'objet que de suppositions en l'état actuel des publications. Aucun auteur récent n'atteste de cette présence et il faut remonter aux ouvrages du XIXe siècle et du début du XXe siècle pour trouver quelques mentions mais sans affirmation ni document historique à l'appui. Ces auteurs rattachent la présence templière à l'histoire de l’évêché de Trente qui à l'époque (XIIe et XIIIe siècles) correspondait à la principauté épiscopale de Trente. Cette période fut marquée par la rivalité qui opposait cette principauté au « comté » de Tyrol. À noter également, l'annexion en 1239 du Trentin à la marche de Trévise.

Malgré l'absence de documents relatifs au procès ou à la dévolution de leur biens qui permettraient d'attester leurs possessions dans cette région, les templiers sont mentionnées dans les annales de cette principauté en 1231[1]. Dans cette charte datant du , le maître de la province d'Italie, frère Gérard confirme un accord passé par le frère Tancrède en 1228[2]. Cet accord portait sur le testament de Pierre de Malosco[N 1], vice-seigneur de la principauté dans lequel celui-ci léguait sa maison fortifiée située dans le bourg neuf de la ville de Trente en partage aux Hospitaliers, aux Templiers et aux Teutoniques, à la condition que ses successeurs puissent venir s'y réfugier en cas d'émeute. Il s'agit pour l'instant du seul bien attesté dans la région, mais on ignore son rôle exact et s'il a perduré jusqu'à l'arrestation des templiers en 1307.

Ce sont surtout les chevaliers de l'ordre Teutonique qui bénéficièrent de nombreuses donations dans la région à cette époque[N 2].

Possessions templières

* château ⇒ CH, baillie (Commanderie principale) ⇒ B, Commanderie ⇒ C, Fief ⇒ F, Hospice ⇒ H,
Maison du Temple aux ordres d'un précepteur ⇒ M, = Église (rang inconnu)[N 3]

Rang Etablissement Ville actuelle (ou à proximité) Commentaires Début présence templière
? Borgonovo Trente N'appartenait que pour un tiers aux templiers 1228
Localisation dans le Trentin-Haut-Adige
(Liens vers les articles correspondants)

Possessions douteuses ou à confirmer

Ci-dessous une liste de biens pour lesquels l'appartenance aux templiers n'est pas étayée par des preuves historiques[N 4]:

  • Un hospice situé à Madonna di Campiglio, hameau de la commune de Pinzolo[3].
  • Un hospice à « Pilcante » (it), hameau de la commune d'Ala[4]
  • L'église San Illario et son hospice dans le hameau d'Ischia Sant'Ilario, commune de Rovereto en direction de Volano[5].
  • Hospice San Tommaso, commune d'Arco en direction de Riva del Garda[6].
  • La ville de Panchià possède une rue des Templiers[N 5]
  • L'église de San Giorgio in Weggenstein (appelée aussi Deutchhauskirche) à Bolzano, reçue en don en 1202[7]? plus probablement possession de l'Ordre Teutonique.

Articles connexes


Bibliographie

  • (it) Agostino Perini, Statistica del Trentino, vol. 2, Perini, , 668 p. (lire en ligne), p. 104, 251, 444
  • (it) Riccardo Rasmo, « Ebbero, dimore, ospizi, possessi nel Trentino i cavalieri degli ordini dei Templari, dei Giovanniti, ora Maltesi, o dei Teutonici ? », dans Tridentum, vol. 11, STET, 1908-1909 (présentation en ligne), p. 385-399

Liens externes

  • Une carte des différents royaumes de la péninsule italienne en 1300 (www.euratlas.net)

Notes

  1. En date du 14 août 1228.
  2. De nombreuses chartes à ce sujet ont été conservées, contrairement à celles de l'ordre du Temple étonnamment absent, ou les archives ont été perdues.
  3. La possession d'une église ne renseigne pas sur le rôle d'un établissement ou sur sa présence à proximité immédiate car les Templiers comme les autres ordres religieux pouvaient posséder une église, en percevoir les revenus, mettre à disposition un prêtre tout en ayant leur lieu de résidence à des kilomètres de là.
  4. Absence de chartes mentionnant l'établissement comme tel. Pas de trace d'acte de donation, d'acte de vente ou de document attestant d'un précepteur templier. Il peut s'agir de légendes locales ou d'assertions non confirmées voir de travaux non publiés
  5. On trouve souvent des rues portant ce nom y compris en France sans que les historiens aient pu prouver une quelconque présence de cet ordre militaire.

Références

  1. (it) Francesco Felice degli Alberti, Annali del principato ecclesiastico di Trento dal 1022 al 1540, Monauni, , 550 p. (lire en ligne), p. 102
  2. (la) Friedrich von Wangen, Codex Wangianus : Urkundenbuch des Hochstiftes Trient, Hof- und Staatsdruckerei, , 560 p. (lire en ligne), p. 345-346
  3. Perini 1852, p. 104
  4. .(it) Amato Amati, Dizionario corografico dell'Italia : opera illustrata da circa 1000 armi comunali colorate e da parecchie centinaia di incisioni intercalate nel testo rappresentanti i principali monumenti d'Italia, Vallardi, , 1368 p. (lire en ligne), p. 158
  5. Perini 1852, p. 251
  6. Perini 1852, p. 444
  7. (it) site orientarsi.org, publication sur les Templiers en Italie du Nord (p. 17): lire en ligne
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