Manuscrits de Freising

Manuscrits de Freising
Format
Groupe de manuscrits (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Langues
Slovène, vieux-slaveVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
AllemagneVoir et modifier les données sur Wikidata
Collection
Bayerische StaatsbibliothekVoir et modifier les données sur Wikidata

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Les manuscrits de Freising (en d'autres langues : les monuments de Freising, slovène : Brižinski spomeniki, latin : Monumenta Frisingensia, allemand Freisinger Denkmäler) sont un ensemble de trois textes en slovène écrits dans la seconde moitié du Xe siècle ou la première moitié du XIe. Ils sont la plus ancienne trace de la langue slovène, et la plus ancienne occurrence d'une langue slave en caractères latins. Ils documentent également l'étymologie et la langue des Carantans.

Contenu

Les manuscrits de Freising consistent en trois textes ecclésiastiques indépendants sur parchemin contenus dans un codex latin, le Manuel de mission de l'évêque Abraham, l'évêque Abraham de Freising (957-993). Deux des textes contiennent des formules confessionnelles, le troisième est une homélie. Ils sont transcrits en minuscule caroline. Il convient de noter l'absence totale de germanismes[1].

Histoire

Les textes sont rédigés entre 972 et 1039 à un endroit inconnu. Ils ont été utilisés dans les activités missionnaires du diocèse de Freising dans ses possessions en Carinthie. Ils proviennent peut-être du bas Mölltal, où le diocèse de Freising possédait des propriétés dans le Bassin de Lurnfeld[1].

À la suite de la sécularisation des biens ecclésiastiques en Bavière décidée en 1803, le codex entre dans les fonds de la Bibliothèque d'État de Bavière à Munich, où les monuments de Freising sont découverts en 1807. Ils s'y trouvent toujours à l'époque contemporaine (Clm 6426).

En lien avec les aspirations nationales croissantes des peuples slaves d'Autriche-Hongrie, la slavistique naissante s'intéresse au XIXe siècle aux origines et similitudes des langues slaves. C'est dans ce contexte que les manuscrits sont publiés en 1822 à Vienne par le linguiste slovène Jernej Kopitar. Kopitar supposait même que l'évêque Abraham von Freising était d'origine slovène et pouvait en être l'auteur.

Il existe une édition en fac-similé, publiée à Ljubljana avant la Seconde Guerre mondiale.

Les monuments de Freising représentent non seulement la plus ancienne trace de la langue slovène, mais aussi de toute langue slave en écriture latine. Ils sont rédigés à peu près à la même époque que les plus anciens textes conservés en vieux-slave.

Bibliographie

  • (de) Heinz-Dieter Pohl (de) und Philosophische Fakultät der Université de Ljubljana (Hrsg.): Die Slavia submersa in Österreich. Ein Überblick und Versuch einer Neubewertung. In: Linguistica XLV – Ioanni Orešnik septuagenario in honorem oblata I, Ljubljana 2005, p. 129–150 (ISSN 0024-3922)

Notes et références

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Freisinger Denkmäler » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (de) Mirko Bogataj: Die Kärntner Slowenen - Ein Volk am Rande der Mitte. kitab-Verlag, 2008 (ISBN 978-3-902585-16-5).

Liens externes

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