Marguerite Flavien

Marguerite Flavien
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Biographie
Naissance
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GilloisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 31 ans)
3e arrondissement de LyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marguerite Marie Louise BuffardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Enseignante, résistanteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Francs-tireurs et partisansVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Plaque apposée rue Saint-Hélène.

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Marguerite Flavien ou Marguerite Buffard-Flavien, née le à Gillois[2] et morte le à Lyon, est une professeure de philosophie, connue pour son engagement dans la Résistance intérieure française.

Biographie

Fille d'instituteurs, Marguerite Buffard sort major de l'École normale supérieure de jeunes filles (promotion L1932)[3]. Elle dirige le groupe du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes à l'ENS[4].

En 1935, elle est nommée professeure à Colmar et adhère cette même année au Parti communiste. Elle accepte des responsabilités, devenant propagandiste auprès des femmes du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. En 1937, elle est nommée à Caen. Elle devient secrétaire régionale communiste du Calvados. À cause de ses activités militantes, elle est mutée à Troyes, où elle épouse en Jean Flavien, petit agriculteur et secrétaire régional communiste de l'Aube[5].

Jean Flavien est mobilisé le . Il est fait prisonnier en et envoyé en Poméranie[5]. De son côté, Marguerite Flavien est révoquée de l'Éducation nationale car communiste[6]. Elle devient alors ouvrière et participe à l'exploitation agricole familiale. En , elle est exclue du Parti communiste pour, motifs précisés en 1944, « extrême gauchiste, sectarisme tendance trotskiste »[4].

Elle est plusieurs fois arrêtée : en , emprisonnée à Dijon, d'où elle s'évade ; en , internée au camp de la Lande de Monts puis en au camp de Mérignac d'où elle s'évade également. En , elle rejoint Paris et travaille un temps pour une compagnie d'assurances[4],[5].

Elle rejoint alors les FTP dont elle intègre l'état-major dans la région lyonnaise. Elle est arrêtée le par la milice à la suite d'une dénonciation[6]. Elle se défenestre trois jours plus tard, de peur de parler sous la torture[4].

Face à la demande de réhabilitation de la mère de Marguerite Flavien, le Parti communiste annule la sanction prise à son encontre, la considérant « morte victime de sa conduite courageuse, en bonne et vaillante communiste »[5].

Son dénonciateur est fusillé en 1946[6].

Hommages

  • Il existe une avenue Marguerite-Flavien-Buffard à Troyes.
  • Une plaque est apposée rue Saint-Hélène à Lyon, lieu de sa défenestration, avec la mention imprécise « Assassinée par la Gestapo »[4].

Références

  1. « https://archives.calvados.fr/ark:/52329/fx90lc8zpqjr »
  2. « Buffard-Flavien, Marguerite (1912-1944) », sur bnf.fr.
  3. « L'annuaire », sur archicubes.ens.fr.
  4. a b c d et e Christian Langeois, René Lemarquis, Jean Quellien, « BUFFARD Marguerite, Marie-Louise, épouse FLAVIEN », sur maitron.fr.
  5. a b c et d Françoise Thébaud, « Christian Langeois, Marguerite. Biographie de Marguerite Buffard-Flavien (1912-1944) », Clio. Femmes, genre, histoire, no 39,‎ (lire en ligne).
  6. a b et c « Figures de la Résistance et de déportation jurassienne », sur anacr-jura.fr.

Voir aussi

Bibliographie

  • Christian Langeois (préf. Odette Nilès, postface Roger Bourderon), Marguerite : Biographie de Marguerite Buffard-Flavien (1912-1944), Le Cherche-Midi, coll. « Documents », , 391 p. (présentation en ligne).

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • « Maitron »
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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