Maria Lvova-Belova

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Maria Lvova-Belova
Мария Львова-Белова
Illustration.
Maria Lvova-Belova en 2022.
Fonctions
Commissaire aux droits
des enfants auprès du président
de la fédération de Russie
En fonction depuis le
(2 ans, 5 mois et 6 jours)
Président Vladimir Poutine
Prédécesseur Anna Kouznetsova
Biographie
Nom de naissance Maria Alekseïevna Lvova-Belova
Date de naissance (39 ans)
Lieu de naissance Penza (Union soviétique)
Nationalité Russe
Parti politique Russie unie
Conjoint Pavel Kogelman
Profession Enseignante
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Maria Alekseïevna Lvova-Belova (en russe : Мария Алексеевна Львова-Белова), née le à Penza, est une femme politique russe.

Nommée commissaire aux droits de l'enfant de son pays par Vladimir Poutine en , elle est accusée de crimes de guerre pour avoir supervisé la déportation d'enfants ukrainiens lors de l'invasion russe de l'Ukraine de 2022-2023, et fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la Cour pénale internationale le pour ce motif.

Biographie

Carrière

Maria Lvova-Beloga est tout d'abord professeur de guitare. En 2008, elle fonde avec Anna Kouznetsova l'association caritative Blagovest, qui a vocation à s'occuper des enfants orphelins, en foyers, et des familles nombreuses de Penza. En 2014, elle fonde le centre Quartier Louis, pour l'adaptation sociale des personnes handicapées, et se lance dans une carrière politique à l'échelle locale. En 2019, lorsque son mari fait une reconversion professionnelle, elle rejoint le parti politique Russie unie[1].

Maria Lvova-Belova en 2020, lors de la finale du concours « Leaders of Russia ».

En 2020, elle remporte le concours « leaders of Russia », compétition nationale de management, ce qui la propulse à l'échelle politique nationale. Elle devient sénatrice[1].

Elle est depuis octobre 2021 commissaire présidentielle aux droits de l'enfant en Russie à la demande du président russe Vladimir Poutine et en remplacement d'Anna Kouznetsova devenue députée. Elle est mère de dix enfants, dont cinq adoptés, et a sous sa tutelle treize enfants en situation de handicap[1],[2].

Guerre en Ukraine : transfert d'enfants

Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova en mars 2022.

Maria Lvova-Belova est accusée par des responsables ukrainiens, des ONG internationales et la Cour pénale internationale (CPI) d'avoir supervisé la déportation, le transfert et l'adoption forcés d'enfants ukrainiens lors de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022[3],[4]. Elle participe activement à la propagande en faveur de ce programme d’État : elle intervient régulièrement à la télévision et sur les réseaux sociaux pour inciter ses concitoyens à accueillir des enfants ukrainiens, et affirme avoir elle-même adopté un adolescent de 15 ans originaire de Marioupol, « grâce au président russe », qu'elle remercie pour cela[5],[6].

Elle fait l'objet de sanctions de l'Union européenne en raison de son implication dans des crimes de guerre lors de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, le transfert forcé d'enfants étant une violation des conventions de Genève et « un acte constitutif du crime de génocide tel que défini par l'Organisation des Nations unies »[1]. Son rôle est également déterminant dans l'utilisation de camps pour les enfants ukrainiens et leur endoctrinement[6].

Le 17 mars 2023, un mandat d'arrêt international est émis par la CPI à son encontre pour crime de guerre en Ukraine, en raison de sa responsabilité dans la déportation d'enfants ukrainiens[7],[8],[9].

Notes et références

  1. a b c et d Salomé Kourdouli, « Qui est Maria Lvova-Belova, organisatrice russe de la déportation d’enfants ukrainiens ? », sur Libération (consulté le ).
  2. (en) The Moscow Times, « Putin's Children's Envoy Reveals She Adopted Child From Mariupol », sur The Moscow Times, (consulté le ).
  3. « Maria Lvova-Belova, la "sauveuse" russe qui déporte les enfants d'Ukraine », sur France 24, (consulté le ).
  4. « [VIDEO] Surnommée Bloody Mary, qui est Maria Lvova Belova qui kidnappe les enfants ukrainiens et les déporte en Russie ? », sur midilibre.fr (consulté le ).
  5. « Russie : le procureur de la CPI enquête sur les déportations d’enfants ukrainiens », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b « Guerre en Ukraine : qui est Maria Lvova Belova, le personnage central de la déportation d’enfants ukrainiens en Russie ? », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  7. « Vladimir Poutine sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Guerre en Ukraine: Vladimir Poutine visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale », sur BFMTV (consulté le ).
  9. « La Cour pénale internationale émet un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine | ONU Info », sur news.un.org, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • IMDb
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • Pologne
v · m
Liste des individus ayant fait l'objet d’accusations par la Cour pénale internationale
Ouganda (janvier 2004)
République démocratique du Congo (avril 2004)
République centrafricaine - situation I (décembre 2004)
  • Jean-Pierre Bemba (AD/CD*)
  • Aimé Kilolo Musamba (CD*)
  • Jean-Jacques Mangenda Kabongo (CD*)
  • Fidèle Babala Wandu (CD*)
  • Narcisse Arido (CD*)
Soudan / Darfour (mars 2005)
Kenya (mars 2010)
Libye (février 2011)
Côte d'Ivoire (octobre 2011)
Mali (juillet 2012)
République centrafricaine - situation II (mai 2014)
  • Alfred Yekatom (P)
  • Patrice-Edouard Ngaïssona (P)
  • Mahamat Said Abdel Kani (D)
  • Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka (D)
Ukraine - situation II (mars 2022)
  • En fuite (F)
  • Décédé (†)
  • Arrêté par une juridiction nationale (N)
  • Détenu par la Cour (D)
  • Procès en cours ou programmé (P)
  • Condamné en 1e instance (C1)
  • Condamné définitivement (CD)
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