Mathilde Marchesi

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Mathilde Marchesi
photographie de Wilhelm Benque, 1895.
Biographie
Naissance
ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Francfort-sur-le-MainVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
, ou Voir et modifier les données sur Wikidata
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
GraumannVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
prussienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Salvatore Marchesi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Membre de
Verein der Schriftstellerinnen und Künstlerinnen Wien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Tessiture
Maître
Distinctions
Liste détaillée
Ordre royal d'Albert le Valeureux Roi de Saxonie ()
Croix du Mérite civil ()
Officière de l'Instruction publique ()
Ordre du Mérite ()Voir et modifier les données sur Wikidata
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Mathilde Marchesi, née Graumann, le à Francfort et morte le à Londres, est une mezzo-soprano allemande, une célèbre professeure de chant, une compositrice, et une promotrice d'une méthode vocale pour le bel canto.

On ne se souvient pas du tout de Marchesi pour sa carrière de chanteuse. Au contraire, elle est connue avant tout comme l'enseignante d'un nombre surprenant de grandes chanteuses, et aussi comme la personne qui a porté la technique du bel canto au XXe siècle. Ses idées sont encore étudiées, principalement par des chanteuses, en particulier celles qui ont des voix dans la gamme soprano, dans laquelle Marchesi s'était spécialisée.

Biographie

Le nom de son père est Graumann. Dans son adolescence la fortune de sa famille disparaît, elle va à l'âge de 22 ans à Vienne pour étudier le chant. Par la suite, elle commence à travailler le chant avec le compositeur des Joyeuses Commères de Windsor, Otto Nicolai ; puis, sur l'avis de Mendelssohn, on l’envoie à Paris, où elle fait des études complètes avec Manuel García, qui a la plus grande influence sur elle. Son professeur de déclamation est Joseph Samson[2]. Elle fait ses débuts en tant que chanteuse, en 1844, et a une courte carrière dans l'opéra et le récital. Sa voix n'est pas suffisante, elle se dirige vers l'enseignement en 1849.

C'est dans le domaine de l'enseignement qu'elle devient célèbre. Elle enseigne dans les conservatoires à Cologne et Vienne. En 1881, elle ouvre sa propre école rue Jouffroy à Paris, où elle demeure la majeure partie de sa vie. Ce qui caractérise son école, c'est son cosmopolitisme. Ses 61 élèves viennent de tous les pays du monde. En fin de compte, elle est surtout connue comme la professeure de chant d'un certain nombre de grandes chanteuses. La plus célèbre d'entre eux est peut-être Nellie Melba, mais elle a aussi formé les illustres chanteuses comme Emma Calvé, Frances Alda et Selma Kurz.

En 1899, Mathilde Marchesi célèbre son jubilé artistique par une soirée musicale qui, en raison du grand nombre des invités, a lieu à la salle Hoche, 9 avenue Hoche à Paris[3].

Enseignements

Marchesi était clairement engagé dans le style de chant du bel canto. Malgré cela, elle ne s'est pas particulièrement identifiée comme une enseignante du bel canto. Elle a affirmé qu'il n'y avait que deux styles de chant : « le bon ... et le mauvais » et a soutenu qu'un chanteur bien formé pouvait chanter le vieux style de bel canto aussi facilement que le style plus récent, plus dramatique.

Elle préconisait généralement un style de chant naturaliste et une méthode de respiration assez instinctive et s'opposait à la position de la bouche « souriante » que préféraient de nombreux enseignants de son temps. Elle était particulièrement préoccupée par le registre vocal, l'appelant « l'Alpha et l'Oméga de la formation et du développement de la voix féminine, pierre de touche de toutes les méthodes de chant, anciennes et nouvelles ». Elle a également exprimé à plusieurs reprises son mépris pour les enseignants de son époque qui ont offert des méthodes où ils ont affirmé développer pleinement la voix en seulement un ou deux ans. Au lieu de cela, elle a estimé que l'entraînement vocal était mieux approché à un rythme lent et délibéré.

Deux des caractéristiques les plus distinctives de ses enseignements étaient sa méthode analytique et son insistance sur les temps d'entraînement très courts pour les débutants. Sa méthode analytique accordait une grande importance à la compréhension intellectuelle de la nature technique et esthétique de tout ce qui était chanté, des grands arias aux simples exercices vocaux. Elle a soutenu que la pratique par cœur sans compréhension était finalement nuisible à l'utilisation artistique de la voix. Le plus distinctif, cependant, et qu'elle a insisté sur des temps d'entraînement très courts pour les débutants, aussi peu que cinq minutes d'affilée trois ou quatre fois par jour pour les débutants absolus. Bien sûr, à mesure que la voix mûrissait, ces temps pouvaient et devaient être étendus.

Élèves notables

Parmi ses élèves[N 1]:

Écrits et recueils de vocalises

  • Mathilde Marchesi, L'Art du chant, 24 vocalises pour contralto ou mezzo-soprano op. 29, Paris, Léon Grus, , 77 p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
  • Mathilde Marchesi, L'Art du chant, 30 vocalises pour mezzo-soprano ou soprano op. 30, Paris, Léon Grus, , 77 p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
  • (en) Marchesi, Mathilde. Marchesi and Music: Passages from the Life of a Famous Singing Teacher. New York ; London : Harper & Bros. Publishers, 1898 ([lire en ligne]).
  • (en) Marchesi, Mathilde. Ten Singing Lessons. Preface by Madame Melba, introduction by W. J. Henderson. New York ; London : Harper, 1901.
  • (en) Marchesi, Mathilde. Bel Canto: A Theoretical and Practical Vocal Method. Dover (1970). (ISBN 0-486-22315-9)
  • (en) Mathilde Marchesi, Marchesi and Music: Passages from the Life of a Famous Singing-Teacher, Cambridge University Press, , 340 p. (présentation en ligne)

Vie privée

En 1852, elle épouse le baryton italien, Salvatore Marchesi de Castrone, marquis de La Rajata[N 3] et devient marquise de Castrone de La Rajata.

Sa fille, Blanche Marchesi est aussi une chanteuse de concert, contralto, et professeure.

Mathilde Marchesi est la nièce de la baronne Dorothea von Ertmann (en), née Graumann, de Vienne, célèbre pianiste amateur, amie et élève de Beethoven, qui lui dédia sa fameuse sonate op:101.

Décoration

Mathilde Marchesi a reçu[4],[5] :

Références et notes

Notes
  1. Certaines élèves ont été notées sur une affiche dédicacée de 1899 : Anniversary Fete – fifty years professorship, Mathilde Marchesi, 1849–1899.
  2. Caroline Salla sur data.bnf.fr
  3. Salvatore Marchesi (d) Voir avec Reasonator
Références
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mathilde Marchesi » (voir la liste des auteurs).
  1. « Marchesi collection »
  2. « Note de musique », Le Figaro sur gallica,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  3. Le Figaro, 5 décembre 1899 sur Gallica
  4. Le Figaro, 17 septembre 1882 sur Gallica
  5. (en) Mathilde Marchesi, Marchesi and Music: Passages from the Life of a Famous Singing-Teacher, Cambridge University Press, , 340 p. (présentation en ligne)
  6. Le Figaro, 20 avril 1899 sur Gallica
  7. Le Figaro, 18 juillet 1906 sur Gallica

Bibliographie

  • Somerset-Ward, Richard. Angels & Monsters: Male and Female Sopranos in the Story of Opera, (Chapter 10, "Marchesi's Pupils"). New Haven ; London : Yale University Press, 2004. (ISBN 0-300-09968-1)

Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • Mathilde Marchesi, sur Wikimedia Commons
  • Mathilde Marchesi, sur Wikisource
  • « Marchesi, Mathilde » (partitions libres de droits), sur le site de l'IMSLP
  • Portraits de Mathilde Marchesi par Wilhelm Benque, lire en ligne sur Gallica
  • (en) The Marchesi Collection contient des archives de Mathilde Marchesi, Music Division, nypl.org, The New York Public Library for the Performing Arts
  • (en) Madame Marchesi - Some of Her Teaching Principles, The Etude Magazine, April, 1904.
  • (en) Truths for Singing Teachers and Students, by Mme. Mathilde Marchesi, from The Etude Magazine, October, 1913.
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