Pierre Corteiz

Pierre Corteiz
Biographie
Naissance
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VialasVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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ZurichVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
PasteurVoir et modifier les données sur Wikidata

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Pierre Corteiz ou Pierre Carrière, né à Nojaret dans la commune de Vialas en Lozère vers 1683 et mort à Zurich en 1767, est un pasteur français.

Biographie

Pierre Corteiz est le fils de Jacques, ancien de l'Église réformée et propriétaire, et de Diane Durand[1]. Il prend part à la guerre des Camisards. Il est prédicant à partir de 1700. Il profite des passeports octroyés à l'issue de la guerre des Camisards par le duc de Villars pour passer en Suisse, en 1704[1],[2]. Il prend alors ses distances à l'égard des Camisards, et particulièrement des « Inspirés »[1].

Il est tisserand à Lausanne, mais reste en liens avec les camisards et se fait octroyer, pour rentrer en France au moment où se prépare une nouvelle insurrection, un ministère extraordinaire[1]. Le projet d'insurrection échoue et il reste en Suisse, à Genève. Il rentre en France en 1709, avec deux prédicants, Étienne Arnaud et Salomon Sabatier[1]. Il est à Lausanne à partir de , il se marie avec Isabeau Nadal, huguenote veuve et réfugiée de 29 ans, le couple a un fils qui meurt en bas âge[3].

Il repart en France en après une sombre histoire d'héritage qui le fait bannir de Lausanne et se réfugier à Genève, il passe par le Dauphiné pour regagner les Cévennes[3]. Il est consacré pasteur à Zurich le [4] et lui-même consacre en 1718 Antoine Court auquel il a fait appel pour l'aider en Languedoc[5]. Il participe au premier synode national de 1726 dans le Vivarais, avec Jacques Roger (1665-1745), pasteur dans le Dauphiné exécuté en 1745[6], et Antoine Court[7]. Corteiz est pasteur dans les Cévennes jusqu'en 1733, date à laquelle il rejoint la Suisse[5]. Il meurt à Zurich en 1767.

Il écrit en 1728, à la demande d'Antoine Court, ses mémoires, intitulées Relation historique des principaux événements qui sont arrivés à la religion protestante depuis la révocation des Edits de Nantes l’an 1685 jusques à l’an présent 1728[5].

Références

  1. a b c d et e Charles Bost, « La première vie de Pierre Corteiz », Revue de théologie et de philosophie, no 94,‎ , p. 5-31 (lire en ligne, consulté le )
  2. Marianne Carbonnier-Burkard, La Guerre des Camisards : L'histoire et la légende, Nîmes, Alcide, , p. 80.
  3. a et b Charles Bost, « La première vie de Pierre Corteiz », Revue de théologie et de philosophie, no 95, 1935, p. 89-121, [lire en ligne]
  4. Paul Dombre, « Antoine Court et Pierre Corteiz », in Hubert Bost et Claude Lauriol (dir.), Entre Désert et Europe, le pasteur Antoine Court (1695-1760). Actes du Colloque de Nîmes (3-4 novembre 1995), Paris, Honoré Champion, 1998, p. 87-110.
  5. a b et c Isabelle Trivisani-Moreau, « Mémoires en voyage : Pierre Corteiz entre écriture et réécriture », dans Isabelle Trivisani-Moreau & Sandra Contamina, Les Textes voyageurs des périodes médiévale et moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753582019, lire en ligne), p. 271-297.
  6. « Les pasteurs du Désert », sur Musée protestant (consulté le ).
  7. Paul de Félice, Histoire des synodes nationaux, Grassart, Paris, 1864.

Bibliographie

  • [édition] Baum, Mémoires de Pierre Carrière, dit Corteis, pasteur du désert. Histoire des misères d’autrefois 1685-1730, Strasbourg, Éd. Heitz, 1871.
  • Jean Fleury, Pierre Corteiz: Une voix non-violente chez les Camisards, Ampelos, 2019 (ISBN 2356181695)
  • Isabelle Trivisani-Moreau, « Mémoires en voyage : Pierre Corteiz entre écriture et réécriture », dans Isabelle Trivisani-Moreau & Sandra Contamina, Les Textes voyageurs des périodes médiévale et moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753582019, lire en ligne), p. 271-297.
  • Pierre Toulze, « La vie familiale de Pierre Corteiz », Causses et Cévennes, 1991, avril-juin, no 2, t. XVII, p. 42-45.
  • Paul Dombre, « Antoine Court et Pierre Corteiz », in Hubert Bost et Claude Lauriol (dir.), Entre Désert et Europe, le pasteur Antoine Court (1695-1760). Actes du Colloque de Nîmes (3-4 novembre 1995), Paris, Honoré Champion, 1998, p. 87-110.
  • Charles Bost, « La première vie de Pierre Corteiz », Revue de théologie et de philosophie, no 94,‎ , p. 5-31 (lire en ligne, consulté le ). et no 95, 1935, p. 89-121, [lire en ligne].
  • E. Jaccard, « Pierre Corteiz », Revue de théologie et de philosophie, vol. 32,‎ , p. 348-384 (lire en ligne, consulté le ) et vol. 32 (1899), p. 454-470 [lire en ligne].

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