Prisonniers de guerre roumains en Union soviétique

Même collection mais en anglais

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre de prisonniers de guerre roumains en Union soviétique était important, environ 140 000 d'entre eux ayant été fait prisonnier, même après le , date à laquelle la Roumanie fit alliance avec les puissances alliées, mettant fin à celle passée avec l'Axe.

Histoire

Ces prisonniers de guerre travaillèrent dans différents camps de travail. Certains étaient originaires de Bessarabie et de Bucovine du Nord, qui avaient été occupés par l'Union soviétique en 1940, certains étaient d’« authentiques » Roumains.

Par exemple, 6 730 Roumains travaillaient dans le camp Spassky de Karlag, situé dans l’Oblast de Karaganda, en république socialiste soviétique kazakhe[1], à Vorkouta, à Norilsk, et dans d'autres endroits. Le camp Spassky no 99 fut créé en , et était le plus grand camp de prisonniers de guerre dans la région. Alors que la plupart de ces prisonniers étaient allemands et japonais, plus de 8 000 d'entre eux étaient des prisonniers de guerre roumains[2]. Plus de 1 100 de ces prisonniers roumains périrent au camp Spassky, en raison des conditions difficiles qui y régnait[2].

Un rapport d’ fait à Viatcheslav Molotov établissait qu’en 1945, 61662 prisonniers de guerre roumains avaient été rapatriés, 20 411 ont pris part à la formation des divisions roumaines de volontaires, et environ 50 000 était encore dans des camps de travail. Le dernier prisonnier de guerre roumain fut libéré en 1956. Certains furent arrêtés de nouveau par les autorités roumaines communistes à leur arrivée en Roumanie « pour avoir fait la guerre à l'Union soviétique », et envoyé à la prison de Sighet[2].

Le , un monument de granite fut inauguré au cimetière du camp Spassky par le président roumain Ion Iliescu[3].

Bibliographie

wikilien alternatif2

Voir sur Wikisource en russe :

MVD report (1946): Rapport du MVD sur les prisonniers de guerre roumains (en russe)
  • A. Antonov-Ovseenko, "The Time of Stalin--portrait of a tyranny", Harper & Row, San Francisco, 1981. (ISBN 0-06-010148-2)
  • (de) Johann Urwich-Ferry, "Ohne Pass durch die UdSSR", printing house of the "Romanian-German studies group", München, 1976 - 1978, (ro)"Fără paşaport prin URSS. Amintiri", Editura Eminescu, Bucureşti, 1999.
  • (ro) Florin Constantiniu, « Surse sovietice despre prizonierii români în URSS », Clipa (consulté le ).

Références

  1. Frank Gordon, ”Latvians and Jews between Germany and Russia", Memento, Stockholm, 1990 (ISBN 91-87114-08-9), page 81 (en suédois et en anglais)
  2. a b et c (ro) Alexandra Olivotto, "Prizonieri români in Kazahstan" (Prisonniers roumains au Kazakhstan), Cotidianul, April 14, 2006
  3. (ro) "Istorie şi Destin - Prezenţa Românilor în Kazahstan" (Histoire et destinée - Présence roumaine au Kazakhstan), Observatorul, Toronto, January 15, 2007

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Romanian prisoners of war in the Soviet Union » (voir la liste des auteurs).

Articles connexes

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