Ruja Ignatova

Ruja Ignatova
Ruja Ignatova en avril 2015.
Fonction
Directrice générale
OneCoin
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (43 ans)
Roussé (république populaire de Bulgarie)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Ружа Пламенова ИгнатоваVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Ruzha Plamenova IgnatovaVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
CryptoQueenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Entrepreneuse, fraudeuseVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Konstantin Ignatov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Björn Strehl (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
OneCoinVoir et modifier les données sur Wikidata
Taille
1,7 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Yeux
Marron foncé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Condamnée pour
Fraude (), fraude ()Voir et modifier les données sur Wikidata

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Ruja Plamenova Ignatova (bulgare : Ружа Пламенова Игнатова) est une arnaqueuse germano-bulgare, née le à Roussé, en république populaire de Bulgarie. Elle est poursuivie pour fraude à la cryptomonnaie.

Elle est surtout connue comme la fondatrice d'un stratagème de Ponzi connu sous le nom de OneCoin, que The Times a décrit comme « l'une des plus grandes escroqueries de l'histoire »[1],[2],[3].

Biographie

Jeunesse et éducation

Née en 1980 à Roussé[n 1] (aussi orthographiée « Ruse »), en république populaire de Bulgarie, Ruja Plamenova Ignatova émigre en Allemagne avec sa famille à l'âge de 10 ans et passe une partie de son enfance à Schramberg dans le land de Bade-Wurtemberg[5],[4]. En 2005, elle obtient un doctorat en droit privé européen de l'université de Constance ; le titre de la thèse qu'elle soutient est Art. 5 Nr. 1 EuGVO - Chancen und Perspektiven der Reform des Gerichtsstands am Erfüllungsort qui traite de la lex causae dans le cadre des conflits de lois[6]. Par la suite, elle fréquente Oxford[4].

Carrière professionnelle, fraudes, poursuites et fuite

Elle intègre le cabinet bulgare de McKinsey en 2004 et y reste cinq ans[4]. L'année suivant son départ du cabinet de conseil, elle achète une fonderie allemande qui fait rapidement faillite[4] : en 2012, Ruja Ignatova est condamnée en Allemagne pour une fraude liée à l'acquisition avec Plamen Ignatov, son père, de cette société déclarée en faillite dans des circonstances douteuses, peu de temps après cette acquisition. Elle est condamnée à quatorze mois d'emprisonnement avec sursis[7],[8].

Elle retourne à Sofia et entre dans la finance[4]. En 2013, elle est impliquée dans une tromperie marketing à plusieurs niveaux appelée BigCoin[9].

Affiche de recherche émise par le FBI en .
Article détaillé : OneCoin.

Attirée par l'envolée des cours du Bitcoin en 2013, elle crée OneCoin en avril de l'année suivante[4]. Dès juin, elle sait pertinemment que l'idée de créer une fausse cryptomonnaie la fait entrer « dans la zone grise » d'après ses échanges avec son associé Sebastian Greenwood[4]. Durant les années qui suivent, ses affaires se font dans la plus grande opacité, aucune opération sur le OneCoin n'étant publique[10]. Elle enchaîne les conférences pour promouvoir son système de vente par cooptation, dans plusieurs pays du monde[11].

Dès 2016, des investisseurs alertent par divers moyens et plusieurs polices de différents pays commencent à s'intéresser à OneCoin[12]. À partir de 2017, Ruja Ignatova fuit les forces de l'ordre, y compris le FBI, alors qu'un mandat d'arrêt est émis le 12 octobre à son encontre[12]. Elle est vue pour la dernière fois le débarquant à Athènes d'un vol commercial Ryanair en provenance de Sofia. Tout le système OneCoin s'effondre alors[12].

Début 2019, elle est inculpée par contumace par les autorités américaines pour fraude électronique, fraude en valeurs mobilières et blanchiment d'argent[5]. Selon l'avis de recherche du FBI, Ruja Ignatova pourrait vivre en 2023 sous une fausse identité à Francfort en Allemagne, aux Émirats arabes unis, en Russie, en Grèce ou en Bulgarie et avoir effectué de la chirurgie esthétique afin de modifier son apparence physique[13] ; d'autres supposent qu'elle est en Méditerranée, vers Malte ou l'Albanie, à bord d'un bateau[12]. Elle possèderait 230 000 Bitcoins[12].

Le , Ruja Ignatova est ajoutée à la liste des fugitifs les plus recherchés d'Europol, qui promet une récompense de 5 000 euros pour toute information pouvant mener à son arrestation[14]. Le , elle est ajoutée à la liste des dix fugitifs les plus recherchés du FBI qui offre une prime de 100 000 dollars pour toute information pouvant conduire à son arrestation[15]. Prime depuis revue à la hausse, elle est de 250 000$ en Mars 2024[16].

Présence dans les médias

Cette affaire retentissante lui vaut le surnom de CryptoQueen dans les médias ou de Dr Ruja[4].

Ruja Ignatova a fait l'objet de la série de podcasts de la BBC The Missing Cryptoqueen en 2019[17].

Un projet de film biographique, avec Kate Winslet comme actrice, est prévu[4].

Vie privée

Ruja Ignatova a été mariée à un avocat de Francfort. Ils ont eu une fille, née en 2016[5].

Notes et références

Notes

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ruja Ignatova » (voir la liste des auteurs).
  1. Certaines sources[4] donnent Sofia comme lieu de naissance.

Références

  1. « Cryptoqueen: How this woman scammed the world, then ran », BBC,
  2. Cellan-Jones, « The mystery of the disappearing 'Cryptoqueen' », BBC,
  3. Bartlett, « The £4bn OneCoin scam: how crypto-queen Dr Ruja Ignatova duped ordinary people out of billions — then went missing », The Times,
  4. a b c d e f g h i et j Loignon, p. 37.
  5. a b et c (en) « Cryptoqueen: How this woman scammed the world, then ran », sur bbc.com,
  6. « Abgeschlossene Promotionen | Promotionen | Forschung | Lehrstuhl für Bürgerliches Recht, Zivilprozessrecht, Internationales Privatrecht und Rechtsvergleichung - Prof. Dr. Astrid Stadler | Fachbereich Rechtswissenschaft », sur jura.uni-konstanz.de
  7. Stier, « Das Verstummen der Cryptoqueen », heise online
  8. « So etwas Dubioses nie erlebt »,
  9. (en) « BigCoin & BNA: The original OneCoin Ponzi points », sur behindmlm.com, (consulté le )
  10. Loignon, p. 37-38.
  11. Loignon, p. 38.
  12. a b c d et e Loignon, p. 39.
  13. (en) « FBI ten most wanted fugitives. RUJA IGNATOVA. », sur fbi.gov, (consulté le )
  14. (en) Adam Morgan McCarthy, « Ruja Ignatova added to Europe's most wanted list as search for missing 'Cryptoqueen' widens » Accès libre, sur The Block, (consulté le )
  15. (en) « This ‘Cryptoqueen’ scammed investors out of $4 billion, the FBI says. Then she boarded a plane and disappeared », sur cnn.com, (consulté le )
  16. (en) « RUJA IGNATOVA » Accès libre, sur fbi.gov (consulté le )
  17. « Is OneCoin The Biggest Financial Fraud in History? », Fortune.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jamie Bartlett, The Missing Cryptoqueen, Random House, 2022.

Presse

  • Stéphane Loignon, « L'incroyable arnaqueuse à la cryptomonnaie », Le Parisien Week-end,‎ , p. 36-39 (ISSN 2262-6077). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes

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