Shoah en Norvège

Article principal : Shoah.
Mémorial au cimetière juif de Trondheim.

Durant l'occupation de la Norvège par le Troisième Reich, 759 juifs sont déportés avec l'accord et la participation du gouvernement de collaboration dirigé par Vidkun Quisling[1],[2]. La plupart des déportés trouvent la mort à Auschwitz.

Plusieurs historiens ont souligné le contraste entre la Norvège et le Danemark, où la déportation des juifs a été activement combattue par la population[3].

Contexte

En 1851, la Constitution norvégienne est amendée : l'interdiction faite aux juifs d'entrer sur le territoire norvégien est supprimée de l'article 2 (no)[4]. La Norvège accueille dès lors une communauté juive qui s'élève à environ 1 800 individus en 1939, principalement dans les deux plus grandes villes du pays, Oslo et Trondheim[5].

Dans les années 1930, l'antisémitisme est principalement représenté sur la scène politique par le Nasjonal Samling, fondé en 1933 par Vidkun Quisling. Il ne s'agit cependant que d'un parti de niche, qui réalise des scores très faibles aux élections nationales comme locales.

Chronologie

Graffiti antisémite à Oslo en 1941.
  •  : À la demande de Wilhelm Rediess, le ministre de la Police Jonas Lie ordonne que les cartes d'identité des juifs soient tamponnées d'un « J ». Le Nasjonal Samling entame un recensement de la population juive du pays[6].
  •  : Gerhard Flesch ordonne l'arrestation de tous les juifs de sexe masculin âgés de plus de 14 ans dans la région de Trondheim[7].
  •  : Début de l'arrestation de tous les juifs de sexe masculin du pays, réalisée conjointement par les forces de police norvégiennes et allemandes. Le gouvernement Quisling légifère la confiscation des biens de la population juive[1]. Environ 300 juifs sont arrêtés et internés à Berg durant la première semaine d'arrestations[8].
  • 25- : Les arrestations s'étendent à tous les juifs, incluant femmes et enfants[1]. Le SS Donau transporte 532 juifs de la région d'Oslo jusqu'à Stettin, d'où ils sont envoyés à Auschwitz[9].
  •  : Le MS Gotenland transporte 158 juifs de la région de Trondheim et du nord du pays à travers la Baltique[10].

Résistance

La Résistance norvégienne vient en aide aux juifs qui cherchent à s'enfuir vers la Suède neutre, à travers des opérations comme le Carl Fredriksens Transport (en). Entre 925[1] et 930[10] parviennent à franchir la frontière. Les autorités suédoises tentent également de naturaliser autant de juifs norvégiens qu'elles le peuvent. En , elles obtiennent que soixante-quatre juifs ayant contracté des mariages mixtes soient libérés du camp où ils étaient enfermés en Norvège et envoyés en Suède[10].

42 Norvégiens sont reconnus comme Justes parmi les nations[11].

Références

  1. a b c et d Høidal 1989, p. 597.
  2. Dahl 1999, p. 288.
  3. Høidal 1989, p. 596, 598.
  4. Høidal 1989, p. 304.
  5. Hilberg 2003, p. 584.
  6. Hilberg 2003, p. 585.
  7. Hilberg 2003, p. 586.
  8. Dahl 1999, p. 284-285.
  9. Hilberg 2003, p. 587.
  10. a b et c Hilberg 2003, p. 588.
  11. (en) « Norwegian Jews and the Holocaust; Norwegian ”Righteous among the nations” », sur Norway - the official site in Israel (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Shoah en Norvège, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Liens externes

  • (no) Irene Levin. Hvem lot seg arrestere under krigen?
    (en) [ Who let themselves get arrested during the war?] 2019-01-21. Aftenposten. P. 23
  • (no) Det var entydig kunnskap om at jødene var i akutt livsfare | Christopher S. Harper(.) Her er fire grunner til hvorfor.
    (en) [ Unambiguous knowledge existed about the Jews being in imminent danger for their lives | Christopher S. Harper(.) Here are 4 reasons. ]. 2019-01-07. Aftenposten
  • (no) ""«Det var ikke slik at alle på den ene siden var bare gode, og de på den andre siden bare dårlige»". 2018-11-16. Dagsavisen
  • (no) «Ordene som brant seg inn i meg for alltid»(.) Ti år før Marte Michelet kom med sin bok om hjemmefronten, forsøkte motstandsmannen Kjell Staal Eggen å fortelle noe av det samme: At folk i hjemmefronten visste at jødene var i fare høsten 1942, uten å hjelpe. (en) [ « the words that burned themselves into me, forever»(.) Ten years before Marte Michelet (... published) her book about Hjemmefronten, Resistance member Kjell Staal Eggen tried to tell some of the same: That persons in Hjemmefronten knew - without helping - that the Jews were in danger, in the autumn of 1942 ]. 2018-11-14. Dagsavisen
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