Vakasalewalewa

Les Vakasalewalewa sont des personnes des Fidji, assignées hommes à la naissance mais ayant une expression de genre féminine. Aux Fidji, cette identité correspond à un troisième genre traditionnel et culturellement spécifique au pays[1],[2],[3],[4],[5],[6].

Étymologie

Ce terme vient du fidjien et se traduit par "agir à la manière d'une femme", en connotant un modèle culturel traditionnel. Un terme moderne connexe est qauri , employé comme description collective de toutes les personnes assignées homme non hétéronormatif aux Fidji[7]. Un autre terme connexe est viavialewa, qui se traduit par "vouloir être une femme"[8].

Le terme Vakasalewalewa est inclus dans l'acronyme MVPFAFF (mahu, vakasalewalewa, palopa, fa'afafine, akava'ine, fakaleiti ou leiti et fakafifine), créé par Phylesha Brown-Actin, pour « améliorer la sensibilisation à la diversité des genres du Pacifique en plus du terme LGBTQI»[9]

Histoire et culture

Les documents historiques coloniaux ne mentionnent pas le rôle des vakasalewalewa dans la société fidjienne[10]. Cependant, comme beaucoup d'autres identités de genre en Océanie, comme akava'ine aux îles Cook ou fa'afafine aux Samoa, ces identités existaient et étaient valorisées dans les Fidji pré-modernes[11],[10]. Shaneel Lal, qui milite pour les droits des indigènes, soutient qu'avant la colonisation, les vakasalewalewa faisaient partie intégrante de la société fidjienne indigène. Lal affirme en outre que la colonisation a dépouillé les Fidjiens de leurs riches identités queer et les a conditionnés à l'homophobie, la transphobie et la queerphobie[12]

Selon Joey Joleen Mataele, militante, beaucoup de vakasalewalewa travaillent dans les industries hôtelières[3]

Vakasalewalewa notables

  • Kalalisito Biaukula, qui milite pour les droits de l'Homme [13]
  • Shaneel Lal, qui milite pour les personnes LGBT+ et les personnes autochtones[14]

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Vakasalewalewa » (voir la liste des auteurs).
  1. Frequently Asked Questions: Sexual orientation, gender identity and intersex status in the Pacific, United Nations, (lire en ligne)
  2. (en) James Thomas Sears, Youth, Education, and Sexualities: K-Z, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-313-32755-1, lire en ligne)
  3. a et b (en) « Governments have failed to protect trans people from murder -and from COVID-19 », Amnesty International, (consulté le )
  4. Gender-affirming care in Canterbury - Simplifying the complexity, Health Quality & Safety New Zealand, (lire en ligne)
  5. Global Trans Perspectives on Health & Wellbeing, Dorset Healthcare, (lire en ligne)
  6. (en) Lynda Johnston, Transforming Gender, Sex, and Place: Gender Variant Geographies, Routledge, (ISBN 978-1-317-00825-5, lire en ligne)
  7. (en) Geir Presterudstuen, Performing Masculinity: Body, Self and Identity in Modern Fiji, Routledge, (ISBN 978-1-000-18116-6, lire en ligne)
  8. Thompson, « Queer Lives in Fiji », researchspace.auckland.ac.nz, (consulté le )
  9. (en) « From Fa'afafine to Fakaleitī: Understanding Pacific gender diversity », www.abc.net.au, (consulté le )
  10. a et b (en) Niko Besnier et Kalissa Alexeyeff, Gender on the Edge: Transgender, Gay, and Other Pacific Islanders, University of Hawaii Press, (ISBN 978-0-8248-4019-8, lire en ligne)
  11. (en) Terry Brown, Other Voices Other Worlds: The Global Church Speaks Out on Homosexuality, Church Publishing, Inc., (ISBN 978-0-89869-793-3, lire en ligne)
  12. Lal, « The Genderless Void: A review of ATUA », Pantograph Punch (consulté le )
  13. (en-US) « Youth », Make Your Voice Count (consulté le )
  14. (en-US) Magazine, « People Of The Year: Shaneel Lal Is A Powerful Voice Of A Generation - Viva », www.viva.co.nz (consulté le )
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