Jack Ralite

Jack Ralite
Illustration.
Jack Ralite en 2011.
Fonctions
Sénateur français

(15 ans, 11 mois et 28 jours)
Élection 24 septembre 1995
Réélection 26 septembre 2004
Circonscription Seine-Saint-Denis
Groupe politique CRC
Maire d'Aubervilliers

(18 ans, 9 mois et 21 jours)
Réélection 19 mars 1989
18 juin 1995
18 mars 2001
Prédécesseur André Karman
Successeur Pascal Beaudet
Ministre délégué chargé de l'Emploi

(1 an, 3 mois et 23 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Pierre Mauroy
Gouvernement Mauroy III
Prédécesseur Jean Le Garrec
Successeur Michel Delebarre (ministre)
Ministre de la Santé

(1 an, 8 mois et 27 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Pierre Mauroy
Gouvernement Mauroy II
Prédécesseur Edmond Hervé
Successeur Edmond Hervé (secrétaire d'État)
Député français

(8 ans, 3 mois et 21 jours)
Élection 11 mars 1973
Réélection 19 mars 1978
21 juin 1981
Circonscription 3e de la Seine-Saint-Denis
Législature Ve, VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique COM
Prédécesseur Waldeck Rochet
Successeur Muguette Jacquaint
Biographie
Nom de naissance Jack Alfred Pierre Ralite
Date de naissance
Lieu de naissance Châlons-sur-Marne (Marne, France)
Date de décès (à 89 ans)
Lieu de décès Saint-Mandé (Val-de-Marne, France)
Nationalité Français
Parti politique PCF
Entourage Pascal Beaudet (gendre)
Profession Journaliste
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Jack Ralite, né le à Châlons-sur-Marne (actuel Châlons-en-Champagne, département de la Marne) et mort le à Saint-Mandé (Val-de-Marne)[1], est un homme politique français.

Biographie

Né à Châlons-sur-Marne de parents garagistes, Jack Ralite poursuit pendant deux ans des études de lettres après le baccalauréat, puis commence à travailler comme surveillant au lycée Chaptal à Paris en 1948[2].

Cette même année, il adhère au Parti communiste français (PCF). Employé de mairie à Stains en 1951, il élit domicile à Aubervilliers en 1954 et se forme au journalisme[2].

Faisant ses débuts au sein de l'Union française de l'information, il est engagé comme journaliste au quotidien L'Humanité en 1956, chargé de la rubrique « télévision », puis des pages « culture » de l'édition dominicale.

En mars 1959, il est élu au conseil municipal d'Aubervilliers et devient adjoint d'André Karman.

Député communiste depuis 1973, Jack Ralite entre au gouvernement en juin 1981, devenant ministre de la Santé puis de l'Emploi, dans les 2e et 3e gouvernements de Pierre Mauroy, de 1981 à 1984[3]. Comme ministre de la Santé, il annonce que la France ne classifiera plus l'homosexualité comme maladie mentale[4].

En 1984, il prend la tête de l'administration municipale d'Aubervilliers et siège au conseil régional d'Île-de-France de 1986 à 1992. Il est élu sénateur le puis réélu le . Il démissionne en 2003 de la mairie d'Aubervilliers au profit de Pascal Beaudet, mais demeure conseiller municipal. Il a également été vice-président de Plaine Commune de 2000 à 2004[5].

Dans l'étude qu'il consacre à Aubervilliers, Julien Durand fait du mandat de Jack Ralite un moment important dans l'émergence du « vote ethnico-religieux à l'échelle locale », tant par la longueur de ce mandat que par le type d'accords passés[6].

Homme de culture, spécialiste reconnu des questions culturelles au Parlement où il siège au sein de la commission aux affaires culturelles, il s'engage pour l'exception culturelle et contre les accords de libéralisation du commerce projet d'Accord Multilatéral sur les Investissements (AMI) à l'OCDE et AGCS de l'Organisation mondiale du commerce. On lui doit également d'avoir organisé avec Carlo Ossola la rencontre, à Aubervilliers, entre des élèves du lycée Le Corbusier et des professeurs du Collège de France autour de grands textes de la littérature mondiale[7].

En sa qualité de ministre, il inaugure le 13 juillet 1984 en compagnie de Louis Mermaz et Christian Nucci, le musée de la Révolution française[8].

Animateur des États généraux de la culture depuis 1987, et président des Carnets Bagouet depuis 1997, il siège aux conseils d'administration du Théâtre du Peuple depuis 1999, du Festival Paris quartier d'été depuis 1996, de la Cité de la musique entre 1999 et 2006, du Théâtre national de la Colline et de l'Ensemble intercontemporain depuis 2002 et du Centre des monuments nationaux de 2004 à 2008.

Il est aussi membre du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, du Conseil national de l'innovation pour la réussite scolaire, et de la fondation Agir contre l'exclusion[9].

Il est le premier lauréat du prix des auteurs de la SCAM 2009.

Il refuse une quatrième fois la Légion d'honneur en 2012 :

« Je n'ai pas refusé trois fois la Légion d'honneur sous la gauche pour l'accepter une fois sous la droite[10],[11]. »

Sa mort est annoncée le 12 novembre 2017 par la maire d'Aubervilliers Mériem Derkaoui[12].

Synthèse des fonctions et des mandats

Mandats locaux

Mandats parlementaires

  • 19731978 : député de la 3e circonscription de la Seine-Saint-Denis (démission)
  • 19781981 : député de la 3e circonscription de la Seine-Saint-Denis (nommé au gouvernement)
  • 19811981 : député de la 3e circonscription de la Seine-Saint-Denis
  •  : sénateur de la Seine-Saint-Denis

Fonctions ministérielles

  •  : ministre de la santé
  •  : ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de la solidarité nationale, chargé de l’emploi

Publications

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a et b Gilda Bittoun, « RALITE Jack, Alfred, Pierre », sur Le Maitron, 4 novembre 2015, dernière modification le 19 octobre 2021.
  3. Jack Ralite : Ville d’Aubervilliers
  4. Jean-Jacques Cambier, « Quand les LGBT étaient laïques… », sur LEDDV.FR - Revue universaliste,
  5. Plaine Commune - Les élus du conseil
  6. Julien Durand, « Construction d’un écosystème islamique : le cas d’Aubervilliers », dans Bernard Rougier (dir.), Les territoires conquis de l'islamisme, PUF, , 480 p., p. 127-160.
  7. France Culture et le Collège de France dans un lycée d'Aubervilliers. Lien consulté le 12 août 2007.
  8. Vincent Bureau, Olivier Espanel, Françoise Ibarrola, Dominique Meunier, « Vizille 1788-1984, la Révolution a son musée », mémoire université des sciences sociales de Grenoble, cote R 12177, Bibliothèque municipale de Grenoble.
  9. « Décès de Jack Ralite, ancien ministre communiste et passionné de culture », Culturebox,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Jack Ralite refuse la Légion d'honneur. », sur Le Monde.fr, 5 janvier 2012.
  11. « Jack Ralite refuse la Légion d’honneur pour la quatrième fois », sur L'Humanité.fr.
  12. « Jack Ralite, ancien ministre communiste, est mort », Ouest France,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Bernard Doray, « Entretien avec Jack Ralite », Sud/Nord, no 19,‎ , p. 131-139 (lire en ligne)
  • Philippe Lefait, Quatre ministres et puis s’en vont…, Éditions de l'Atelier, 1995 Journaliste à France 2, Philippe Lefait revient dans son livre sur l’itinéraire de Jack Ralite et des trois autres ministres communistes de 1981 à 1984, Charles Fiterman, Anicet Le Pors et Marcel Rigout, pendant la période ministérielle et celle qui l’a suivie.
  • Karelle Ménine, La pensée, la poésie et le politique, dialogue avec Jack Ralite, Les Solitaires intempestifs, 2015
  • Bernard Noël, cinq entretiens avec Jack Ralite, À voix nue, France Culture, 1995

Liens externes

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    • Persée
v · m
Gouvernement Pierre Mauroy II ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Intérieur et Décentralisation
Gaston Defferre, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé des Départements et Territoire d'outre-mer : Henri Emmanuelli
Secrétaire d'État chargé de la Sécurité publique (2) : Joseph Franceschi

Pierre Mauroy
Premier ministre
Commerce extérieur Michel Jobert, ministre d'État
Transports Charles Fiterman, ministre d'État
Plan et Aménagement du territoire Michel Rocard, ministre d'État
Recherche et Technologie
puis Industrie et Recherche (1)
Jean-Pierre Chevènement, ministre d'État
Solidarité nationale
Nicole Questiaux (dém) (1) puis Pierre Bérégovoy (1)
Secrétaire d'État chargé de la Famille : Georgina Dufoix
Secrétaire d'État chargé des Personnes âgées, puis suspendu (2), puis réactivé (3) : Joseph Franceschi puis Daniel Benoist (3)
Secrétaire d'État chargé des Immigrés : François Autain
Justice, garde des sceaux Robert Badinter
Relations extérieures
Claude Cheysson
Ministre délégué chargé des Affaires européennes : André Chandernagor
Ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement : Jean-Pierre Cot (dém) (3) puis Christian Nucci (3)
Défense
Charles Hernu
Secrétaire d'État : Georges Lemoine
Économie et Finances
Jacques Delors
Ministre délégué chargé du Budget : Laurent Fabius
Éducation nationale Alain Savary
Agriculture
Édith Cresson
Secrétaire d'État : André Cellard
Industrie
puis min. remplacé (1)
Pierre Dreyfus (dém) (1)
Ministre délégué chargé de l'Énergie, puis délégué auprès du ministre de l'Industrie et de la Recherche (1) : Edmond Hervé
Commerce et Artisanat André Delelis
Culture Jack Lang
Travail Ministre du Travail, puis ministre délégué aux Affaires sociales, chargé du Travail (1) : Jean Auroux
Santé Jack Ralite
Temps libre
André Henry
Ministre délégué chargé de la Jeunesse et des Sports : Edwige Avice
Secrétaire d'État chargé du Tourisme : François Abadie
Urbanisme et Logement Roger Quilliot
Environnement Michel Crépeau
Mer Louis Le Pensec
Communication Georges Fillioud
PTT Louis Mexandeau
Anciens combattants Jean Laurain
Consommation Catherine Lalumière
Formation professionnelle Marcel Rigout
Ministres et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué, ministre des Droits de la femme : Yvette Roudy
Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement  : André Labarrère
Ministre délégué chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives  : Anicet Le Pors
Ministre délégué chargé de l'Emploi (1) : Jean Le Garrec (1)
Secrétaire d'État chargé de l'Extension du secteur public, puis supprimé (1) : Jean Le Garrec
Secrétaire d'État chargé des Rapatriés  : Raymond Courrière
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
( MAUROY I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MAUROY III )
v · m
Gouvernement Pierre Mauroy III ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Économie, Finances et Budget
Jacques Delors
Secrétaire d'État chargé du Budget : Henri Emmanuelli
Secrétaire d'État chargé de la Consommation : Catherine Lalumière

Pierre Mauroy
Premier ministre
Affaires sociales et Solidarité nationale
Pierre Bérégovoy
Ministre délégué chargé de l'Emploi : Jack Ralite
Secrétaire d'État chargé de la Santé : Edmond Hervé
Secrétaire d'État chargé de la Famille, de la Population et des Travailleurs immigrés : Georgina Dufoix
Secrétaire d'État chargé des Personnes âgées : Daniel Benoist
Secrétaire d'État chargé des Rapatriés  : Raymond Courrière
Intérieur et Décentralisation
Gaston Defferre
Secrétaire d'État chargé de la Sécurité publique : Joseph Franceschi
Secrétaire d'État chargé des Départements et Territoire d'outre-mer : Georges Lemoine
Transports
Charles Fiterman
Secrétaire d'État chargé de la Mer : Guy Lengagne
Justice, garde des sceaux Robert Badinter
Relations extérieures
Claude Cheysson
Ministre délégué chargé des Affaires européennes, puis supprimé (2) : André Chandernagor (dém) (2)
Ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement : Christian Nucci
Affaires européennes (3) Roland Dumas (3), puis porte-parole du Gouvernement (4)
Défense
Charles Hernu
Secrétaire d'État : François Autain (dém) (1) puis Jean Gatel (1)
Secrétaire d'État chargé des Anciens combattants : Jean Laurain
Agriculture
Michel Rocard
Secrétaire d'État chargé de l'Agriculture et de la Forêt : René Souchon
Industrie et Recherche
Laurent Fabius
Ministre délégué chargé des PTT : Louis Mexandeau
Secrétaire d'État chargé de l'Énergie : Jean Auroux
Éducation nationale
Alain Savary
Secrétaire d'État : Roger-Gérard Schwartzenberg
Commerce extérieur et Tourisme
Édith Cresson
Secrétaire d'État chargé du Tourisme : Roland Carraz
Urbanisme et Logement Roger Quilliot (dém) (1) puis Paul Quilès (1)
Commerce et Artisanat Michel Crépeau
Formation professionnelle Marcel Rigout
Culture Ministre délégué : Jack Lang
Temps libre, Jeunesse et Sports Ministre délégué : Edwige Avice
Porte-parole du Gouvernement, puis supprimé (4) Secrétaire d'État : Max Gallo (dém) (4)
Ministres et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé des Droits de la femme : Yvette Roudy
Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement  : André Labarrère
Secrétaire d'État : Jean Le Garrec
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives  : Anicet Le Pors
Secrétaire d'État chargé des Techniques de la communication  : Georges Fillioud
Secrétaire d'État chargé de l'Environnement et de la Qualité de la vie  : Huguette Bouchardeau
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
( MAUROY II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FABIUS )
v · m
Troisième République
(1915-1940)
Régime de Vichy
(1940-1944)
CFLN et GPRF
(1943-1946)
Quatrième République
(1946-1958)
Cinquième République
(depuis 1959)
En italique : les ministres délégués, secrétaires d'État ou sous-secrétaires d'État seuls titulaires du portefeuille de la Santé
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